Ma réaction à l'article "Le Centre national du design tué dans l'oeuf par Arnaud Montebourg" paru dans l'Usine Nouvelle Publié le 04 mars 2013, à 10h07 Par Aurélie Barbaux.
Pourquoi ne pas faire confiance aux professionnels de la médiation et de l'inter-médiation pour rapprocher offres et demandes par des plate-formes de réalité augmentée ?
Créer les conditions d'un VRAI dialogue pour améliorer ce marché de la conception prenant en compte l'esthétique, le désir, en lien avec l'ensemble des parties prenantes, à commencer par les clients ?
Une des grandes différences avec une filière comme l'automobile, c'est qu'on a affaire à un métier individualiste et à haute sensibilité. C'est donc aux acteurs eux-mêmes, designers, créateurs... à plus et mieux s'organiser afin que les Pouvoirs Publics et les industriels les prennent en compte avec leurs spécificités fortes qui font toute leur richesse.
Parmi les freins français à son déploiement massif qui redonnerait un avantage décisif aux produits faits en France, je vois notamment l'omnipotence de la culture techniciste et rationaliste.
En effet, sans une approche globale et systémique, intégrant la dualité entre objectivité et subjectivité, nous resterons trop souvent dans le moyen-bas de gamme, nous manquerons de valeur ajoutée.
Technicien devenu ingénieur, je me sens bien placé pour porter cette critique que je me suis faite longtemps à moi-même. C'est une métamorphose à accomplir ensemble. L'existant est déjà conséquent, l'Usine Nouvelle en rend compte souvent.
Pour ma part, j'y suis prêt et disponible.
Dans le cas particulier des TPE/PME, il s'agit plus d'une culture à acquérir comme énoncé dans l'article. C'est donc par des échanges de proximité soutenus sur le long terme qu'elle diffusera à grande échelle. Heureusement, nécessité fait loi et l'Etat est de nouveau capable de volonté et de fermeté.
Nous avons donc à mettre en oeuvre une stratégie et une tactique pour y parvenir. C'est d'abord un travail de mise en réseaux et d'activation qui peut s'appuyer sur l'existant à condition de secouer fortement le cocotier... Il y faudra quelques moyens financiers, mais c'est d'abord et avant tout de la matière grise et du logiciel (libre de préférence) !
N'est-ce pas ce que le Ministre a commencé à mettre en oeuvre au niveau du Redressement productif ?
Reste à le démultiplier dans chaque quartier et chaque village !
Enfin, les salles de vente ne peuvent pas faire de mal...