À contrecourant de l'immense dégoût du politique tel qu'il nous reste en travers de la gorge (inutile de le décrire une fois de plus) : dans ma commune, aucune des 4 listes n'avait d'étiquette des grands partis nationaux, j'ai voté, on-a-ga-gné, et je sors du pot offert par la nouvelle équipe.
Comment vous dire... c'est joyeux. Une impression que la commune devient tout à coup perméable. Là où j'avais proposé des projets sans qu'on me dise jamais tout à fait non, jamais tout à fait oui, là où je me sentais face à quelque chose d'assez opaque...
On va avoir des comités de quartier, je fais tout à coup partie de la commission extra-communale qui rassemble des gens qui veulent bien contribuer, selon leurs compétences, à la vie de la commune (pour moi, ce sera plutôt la vie culturelle). On parle lien, communication, on parle de faire se rencontrer toutes les richesses humaines du lieu...
On va avoir des jardins partagés (j'en proposais un, avec toutes sortes d'événements rigolos, repas, lectures, musiques, théâtre, lecture, lien avec les enfants des écoles, les vieux, les Restos du cœur, la Citadelle et ses musées...), il va y en avoir un dans chaque quartier (3 !), avec une charte posant d'emblée le principe du bio. Je quitte à l'instant la nouvelle adjointe à la culture, une petite femme charmante que je ne connaissais pas, mes propositions l'éclataient, elle m'a dit « notre mandat commence bien, c'est formidable ». Je lui ai parlé abeilles, son papa avait des ruches.
Bon, je suis sûrement naïve. Ici aussi, dans notrepetite commune, il y a des gens intéressés, qui veulent le pouvoir, qui ne veulent soutenir les initiatives que si ça rapporte à leur petit commerce, ou qui vont fusiller une idée parce qu'une-telle la soutient et qu'il/elle ne peut pas la piffrer...
Mais ce soir, c'est joyeux.