Ce qui serait drôle, c’est que Trump éjecte les US du grand réseau du commerce international.
Menace de droits de douane ; Van der Leyen annonce que l’Europe pense à se rapprocher de la Chine, du Mexique et du Canada.
Ouf pour le Canada et le Mexique, qui pourraient donc, théoriquement, écouler ici ce qu’ils vendaient aux States.
Disons que de son côté Trump tienne sa promesse, pour une fois, et qu’ils stoppe la guerre en Ukraine. Ce ne serait pas très étonnant de voir le commerce reprendre avec la Russie. On ne va pas cracher sur un marché, et puis les BRICS ont le vent en poupe, la Chine en est, et ils tiennent à contourner le dollar
Donc… de nouveaux liens se nouent, le monde se réorganise sans le dollar, et Trump reste campé sur son île à beugler dans le désert. Les US, empire déchu. Après une trajectoire fulgurante, un siècle à dominer la planète, il se retrouve… seul. À l’issue d’un très long suicide. Dans son ignorance extraordinaire du reste du monde et la conviction des habitants de la particularité absolue de leur pays.
Ignorance : quand j’étais gamine là-bas, un camarade de classe m’a très sérieusement demandé si nous avions l’eau courante en France. Ça remonte, ils ont tout de même progressé depuis, mais quand même.
Particularité : même les médias alternatifs alignent les phrases du type « la plus grande démocratie », « le leader du monde libre ».
Il y aurait une certaine logique à voir les haubans qui les amarrent encore au reste du monde tomber et s’engloutir sous les flots. Leurs vociférations, plaintes et rages infantiles s’estomper dans le lointain. Nos coeurs peuvent saigner pour les exceptions, ceux qui pensent vraiment, créent vraiment, dans un contexte où rien ne porte à cela. Ce courage époustouflant d’être mordant, iconoclaste et novateur au pays de Trump.
Peut-être certains émigreront-ils, nous avons besoin, ici, que ça morde et que ça iconoclaste.
D’autres resteront, dans l’espoir de jours meilleurs, entre les forages, baby, et la famine entre deux bastions de la tech.