Les migrants sont des menteurs. Tandis que dans notre beau pays au coq chacun rivalise d'honnêteté et de vertu, qu'à la tête des grandes entreprises comme à celle des institutions les bons français de souche se font un point d'honneur à ne jamais rien dissimuler, et surtout pas à l'administration fiscale, les migrants sournois viennent jusque dans nos bras mentir effrontément. Nul n'est plus trompeur qu'un immigré ! Celui-ci raconte la guerre dans son pays, l'autre la pauvreté endémique, le troisième les persécutions politiques, cette autre encore l'idéal d'un meilleur avenir grâce à une meilleure éducation. Mais ces récits où se mêlent la souffrance et l'espoir ne sont qu'un voile d'élucubrations que savent bien déchirer nos fonctionnaires toujours zélés du pays des droits de l'homme tricolore. Ils racontent des bobards ! dénoncent les flics et les juges missionnés pour dénier toute protection à ces femmes et à ces hommes qui sollicitent un peu d'aide ; à tel point qu'on finit par se demander pourquoi les migrants ont risqué la mort pour quitter leur pays de cocagne et venir se faire maltraiter dans nos préfectures et nos cours du refus du droit d'asile.
Parmi ces odieux imposteurs, certains osent se prétendre mineurs ! Car ils le sont, mineurs, en effet, ainsi que l'attestent en bonne et due forme leurs documents d'état-civil. Heureusement, le fonctionnaire français ouvre l'oeil et le bon. Et plutôt que de se fier à ces papiers officiels, sortis de bureaux obscurs des administrations douteuses de ces contrées sauvages, ils ordonnent de très scientifiques tests d'âge osseux. Que la vérité de l'âge sorte du cartilage ! La fiabilité de ces tests est nulle : ils ne permettent pas de calculer sans erreur l'âge d'un individu, on le sait depuis longtemps. D'ailleurs de jeunes migrants ont vu leur âge fluctuer au gré des tests : majeur puis mineur puis... Mais qu'importe ! On continue à pratiquer les tests d'âge osseux et, même,... on les inscrits dans la loi.
C'est ainsi que plus d'un jeune sur deux, mineur isolé étranger, se retrouve majeur par la mauvaise magie des tests, et donc privé des droits à la protection civile dont doit bénéficier tout enfant vivant sur notre sol.
Hier, on mesurait le crâne du nègre afin de montrer "scientifiquement" l'infériorité de la race noire, aujourd'hui on mesure le fémur pour prouver que le métèque ne sera jamais qu'un menteur !
