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Billet de blog 19 mai 2014

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Martin des bois

Détrousser les riches pour donner aux pauvres, ce sain principe de bonne répartition de la prospérité générale fait d'émiracles. Le pieux adage, autrefois mis en pratique par un gentleman anglais au joli nom de Robin la Capuche, et quelque peu oublié depuis, reprend tout l'éclat qu'il mérite grâce à cet anarchiste méconnu qu'est notre noble justicier de l'Assistance publique, Martin Hirsh des bois.

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Détrousser les riches pour donner aux pauvres, ce sain principe de bonne répartition de la prospérité générale fait d'émiracles. Le pieux adage, autrefois mis en pratique par un gentleman anglais au joli nom de Robin la Capuche, et quelque peu oublié depuis, reprend tout l'éclat qu'il mérite grâce à cet anarchiste méconnu qu'est notre noble justicier de l'Assistance publique, Martin Hirsh des bois. Ce dernier en effet, se réjouit que l'hôpital Ambroise Paré, ait réservé neuf chambres de son septième étage à la jouissance exclusive d'un « riche patient étranger », auquel le service public fit le plaisir d'installer une toute nouvelle douchette, pour lui en mettre plein l'émirettes. Les riches patients étrangers, explique le patron de l'AP, sont indispensables « au moment où nous avons besoin de tous les moyens pour soigner les plus modestes ». Tant il est vrai que l'émirobolants dollars ne se trouvent pas sous les pas d'un dromadaire, fut-il trésor public, mais plutôt dans les poches privées des gandourah. Les tristes râleurs, défenseurs archaïques de l'universalité des conditions d'accueil dans le service public, sont de méchants pisse-froid qui veulent priver les pauvres de l'argent des riches. Certes les patients désargentés devront attendre que les malades plein aux as aient libéré les chambres et les blocs opératoires, pour passer vite fait sur le billard avant qu'un nouvel hôte VIP, ne réserve l'hôpital entier. Certes, certains de ces riches patients étrangers ont laissé une belle ardoise à l'Assistance publique et les pépètes tant convoitées ne furent que d'émirages. Mais Martin Hirsh des bois ne laisse pas décourager : pour soigner les plus modestes, il est prêt à faire d'émirveilles.

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