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Billet de blog 10 septembre 2010

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Partie V : le Marché des Crédits, des Prêts et des Détentions de Créances.

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Faut-il interdire l’accès de tous les Marchés Financiers à la Haute Finance ?

RAPPEL.

Dans un premier article, intitulé : « Partie I : chiffrage des Marchés Financiers à fin 2009 », nous avions chiffré l’ensemble des marchés financiers à près de 20.000 milliards d’euros à fin 2009.

Dans un deuxième article, intitulé : « Partie II : la Bourse », nous avions relevé que la Bourse avait perdu sa fonction première d’approvisionnement des entreprises en capitaux propres ; elle est devenue une salle aux « folles enchères » pour le démantèlement des entreprises européennes, ce qui permet à la Haute Finance d’encaisser des plus-values faciles et des dividendes plantureux. Dans ce contexte de raréfaction des capitaux propres, les entreprises réduisent leurs projets d’investissement en sélectionnant les projets les plus rentables, et elles délocalisent leurs productions dans les pays à bas salaires pour se réserver des marges confortables. En parallèle, les grands distributeurs (alimentation, biens d’équipement) importent des produits à bas prix qu’ils revendent avec des marges plantureuses, marges qu’ils délocalisent dans les paradis fiscaux sous le vocable de « marges – arrière ». La création de richesses nationales se rétrécit comme peau de chagrin, les salaires et les emplois stagnent, le chômage et les déficits publics augmentent, la récession s’installe (PIB à prix constants), et c’est maintenant la grande dépression qui menace l’économie réelle de tous les pays occidentaux.

Dans un troisième article, intitulé : « Partie III : le Marché des Autres Titres », nous avions relevé que, cette fois, ce sont l’Etat et ses diverses administrations qui avaient fait les frais d’une cupidité sans bornes de la Haute Finance car, non seulement, les administrations sont désormais moins endettées que la Haute Finance mais, en plus, depuis le Traité de Maastricht, les banquiers sont devenus les intermédiaires obligatoires des Etats pour le financement des dettes publiques. Grâce à cette institutionnalisation de la prédation (traité constitutionnel), les banquiers, les assureurs et leurs clients rentiers pompent plus de 3% à 4% de notre Produit National Brut chaque année. De plus, crise financière oblige, ils ne se contentent plus de ces rendements qu’ils jugent insuffisants ; ils mettent littéralement « nos » dettes publiques aux enchères pour faire doubler les taux d’emprunt des pays les plus endettés. Ce faisant, ils espèrent rétablir le système néolibéral dans sa splendeur passée, mais tous les feux sont à nouveau passés au rouge vif.

Dans un quatrième article, intitulé : « Partie IV : le Marché des Changes », nous avons noté que, dans un environnement de méfiance internationale vis-à-vis de toute la Haute Finance, partout dans le monde, l’or redevient « la » monnaie de réserve par excellence. « L’euro protecteur » est contesté dans sa fonction de réserve de valeur nationale (une inflation statistiquement camouflée) et internationale (achats massifs d’or), et il l’est aussi dans sa fonction de capital (partie III et partie IV). En fait, ce Régime a vécu pendant plus de trois siècles depuis la création de la Banque d’Angleterre en 1694, et il est à bout de souffle. La fin est proche, d’où l’intérêt de ce genre d’analyses pour préparer une reconstruction saine de notre Economie Réelle et de notre Société tout entière.

LE MARCHE DES CREDITS, DES PRÊTS ET DES DETENTIONS DE CREANCES.

Ce régime néolibéral ne survivra pas parce qu’il est incapable de se réformer. Nous allons en comprendre la raison principale dans cet article, intitulé : « Partie V : le marché des crédits, des prêts et des détentions de créances ». En fait, l’analyse de ce « marché » permet de remettre en cause la bonne gestion de l’euro dans sa fonction de crédit (au sens large).

LES BANQUES SONT-ELLES UTILES A LA COLLECTIVITE?

Pour répondre à cette question, il suffit d’analyser la manière dont les banques utilisent tout cet argent qu’elles collectent partout, auprès des résidents et des non-résidents, auprès de tous les « secteurs institutionnels » (ménages, entreprises, autres banques, autres financiers, administrations publiques, reste du monde), et qu’elles collectent de toutes les manières par des émissions d’actions et d’autres titres, par des refinancements auprès de la BCE, grâce à des rentes de situation bien plus que grâce à des profits ordinaires d’entreprise, par des collectes forcées en provenance de tous les agents économiques « ordinaires », par des surenchères suicidaires pour attirer des clients étrangers….

CINQ ANOMALIES DE FONCTIONNEMENT DE CE MARCHE.

CONCLUSION.

Le discours officiel est généralement le suivant : « Les banques commerciales jouent un rôle d’intermédiation en collectant des liquidités auprès des agents économiques pour les transformer en crédits et en prêts à l’Economie ».

Qu’en est-il vraiment ?

La réponse à cette question va malheureusement toujours dans le même sens que les analyses précédentes sur la Bourse, sur le Marché des Autres Titres et sur le Marché des Changes : les banques commerciales ont à nouveau détourné le Marché des Crédits, des Prêts et des Détentions de Créances à leur profit, en obtenant le droit de « racketter » tous les agents économiques qui ne font pas partie de leur réseau proche ou de leur sphère d’intérêts.

Et donc, une fois de plus, la question de départ se révèle pertinente : « Faut-il interdire les Marchés Financiers à la Haute Finance ? ».

La réponse est : OUI et bien plus que OUI.

Merci donc de réagir, pour nos enfants et nos petits-enfants.

JUNON Moneta

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ALTER-EUROPA

Pour une Autre Europe...

Et (bien sûr) pour un Autre Euro...

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