APRES, COMMENT RÉAGIR ?
Juste quelques mots pour exprimer mon malaise face à ce qui s'est passé le 7 janvier, évidemment, mais aussi face aux polémiques et à la cacophonie (médias, tribunes, blogs ) actuelle sur l' après 7 janvier...
La question est-elle vraiment de savoir :
Si on est ou pas « Charlie » ?
S'il fallait ou pas aller à la manif de dimanche ?
Si « Charlie-Hebdo » était ou pas islamophobe ou raciste ?
Si les musulmans doivent ou pas se désolidariser des islamistes ?
Si les chefs d'état doivent ou pas être présents dimanche ?
Si Dieudonné c'est pareil ou pas que Charlie ?
Si Charlie a eu raison ou pas de licencier Siné ?
S'il faut ou pas sanctionner les élèves qui n'ont pas respecté la minute de silence ?
Si on parle trop de la Shoah et pas assez de la question de l'esclavage ou de la colonisation ?
Ces questions sont importantes, et l'auteur de ces lignes (comme sans doute la majorité de ses lecteurs ) s'avoue incapable d'y répondre de façon catégorique, elles ont leur intérêt et doivent être discutées dans le cadre du débat démocratique (ou tranchées peut-être parfois parfois devant les tribunaux) mais dans le contexte actuel il ne nous semble pas que l'urgence soit de leur donner une réponse définitive. La question est plutôt de savoir comment réagir afin que ce qui vient de se passer ne se reproduise plus et quel discours devons nous tenir face à cette petite partie de la jeunesse tentée de défendre l'indéfendable .
Nos responsables politiques se sont révélés d'où qu'ils viennent incapables de proposer des réponses à ces questions, nous n'avons donc rien à attendre d'eux. Mais si Nous (profs, parents, animateurs, responsables associatifs, élus, militants, intellectuels, ou ... « simples » citoyens) sommes « ensembles » incapables de construire une réponse simple et cohérente à ces questions, il ne faudra pas s'étonner si nos enfants, nos élèves, nos jeunes, ou certains de nos propres amis et collègues tentent de les chercher ailleurs....