L'ultimatum venait à terme le 20 mars. L’organisation rebelle, Sekela, exigeait du Gouvernement et du Président et la fin des barrages organisés par les milices pro-gouvernementales un peu partout dans le pays et dans les villes et le retrait des forces sud-africaines venues en renfort sécuriser la Présidence après le refus français d'intervenir.
Il y a deux mois ce même mouvement aux portes de Bangui acceptait la médiation des pays de l'Afrique centrale, à Libreville, où il était décidé que le Président N'guessou du Congo-Brazza servirait d'intermédiaire et de conciliateur entre les parties intéressées et qu'un nouveau Premier Ministre serait nommé.
Nous le relations dans Médiapart
Le 18 Janvier Nicolas Tiangaye était nommé Premier Ministre et formait un gouvernement aussitôt critiqué et modifié par la Président.
Il se produisit alors une scission à l'intérieur de la Sekela ; l'une des parties prônant coûte que coûte le dialogue avec le Président, la fin des exactions armées et la mise en route du dépôts des armes, l'autre exigeant du Président qu'il retire d'abord les armées sud-africaines et déclarant que rien ne justifiant que le Président se maintienne au pouvoir exigeait sa démission.
Bien que le Président ait mis en œuvre partie des demandes de la Sekela en demandant à l'armée et à la Police d'empêcher la tenue de barrages, la Sekela a décidé de reprendre le chemin des armes . Dés Jeudi elle attaquait des localités du Nord du Pays et en particulier Batanfogo et ce vendredi 22 mars après avoir affronté les forces africaines les rebelles arrivaient aux portes de Bangui où la population, en proie à la panique, commence à abandonner la ville.
Le Premier Ministre issu de la Sekela appelle ses anciens amis au dialogue mais il semblerait que les ponts soient maintenant rompus. Le Président Bozize a fait un voyage éclair en Sud Afrique afin de se voir conforté mais ni le chef militaire de la Sekela Issa Issouka ni Arda Hakouma ne veulent plus rien entendre. La démission ou la mort !!
L'Onu vient de se réunir.
Elle accouchera d 'une demande benoîte de réconciliation sans rien dire ni des tenants et aboutissants de l’imbroglio centrafricain.