Il est de bon ton, pour qui connait l'Afrique, de moquer cette prétendue aide que la France, entre autre, apporterait aux pays africains.
Je n'ai pas manqué la messe d'autant que parfois le scandale est énorme :
Pointant, dans un autre billet, les inconséquences de l'AFD-Agence Français de Développement-
dont je vous livre ici une des conclusions :
Il s'agit, en conclusion, d'un nouveau pavé dans la marre d'une Coopération qui ressemble si peu à son nom mais nourrit surtout un personnel plus soucieux de son avancement et de sa carrière que des objectifs de « développement ». Il est curieux de voir comment cette Agence ,dont le nouveau Patron nommé par Sarkozy, parce qu'il habitait Neuilly aussi développementiste que ma guenon est reine de beauté dans le Nevada, intervient de plus en plus comme agence banquaire et de moins en moins dans des secteurs prioritaires comme l'agriculture et quand elle le fait, le fait à contre- courant priviliant les cultures d'exportation au détriment des productions locales, privilégiant les intrants importés, la capitalisation des exploitations au détriment des recherches sur les intrants locaux et l'agriculture paysanne. Enfin le peu que ce nouveau Directeur connait de l'Afrique il le consacra au démantellement de la filière coton au Mali qui faisait vivre des centaines d'artisans qu'il jeta à la rue..à contre-courant encore une fois de ce qu'il conviendrait de faire.
Mais quelque chose est peut-être en train de changer.
En mai 2013, lors de la conférence de Bruxelles « Ensemble pour le renouveau du Mali », la France s’était engagée à consacrer 280 millions d’euros au développement de ce pays pour la période 2013-2014.
Pascal Canfin , le ministre délégué au Développement, avait annoncé en juin à Bamako, la création d’un site internet offrant un suivi un contrôle, par les internautes, des projets déjà engagés sur le terrain. Le site est accessible sur le site de l’ambassade de France au Mali
C'est un site interactif, qui propose la traçabilité et le contrôle citoyen de l’aide française grâce à une carte interactive détaillée. « La localisation précise des activités est signalée par des pictogrammes de couleur différente, selon le secteur d’intervention. Un tableau récapitulatif recense tous les projets publiés à ce jour, ce qui permet de les trier par secteur, par date ou par montant attribués.
Quant au contrôle « citoyen » sur des dysfonctionnements dans la réalisation des projets, il s'exerce via les réseaux sociaux et les mobiles. Un formulaire de dialogue et un téléphone sont à la disposition des visiteurs, qui souhaiteraient signaler, par courriel ou SMS, toute anomalie constatée dans la conduite d'un projet. Une fiche détaille ses objectifs, son budget, la nature de son financement, comme un don ou un prêt concessionnel, les opérateurs en charge de sa réalisation et ses bénéficiaires.
Rien n'est dit du bien fondé des projets, de leur utilité réelle en terme de santé, d 'éducation et d'indépendance mais il est notable que l'une des tares principales de l'aide c est à dire sa disparition pure et simple dans les sables mouvants de la corruption risque fort, par ce dispositif citoyen , d'être largement enrayée sinon annulée.
Restera a en tirer le bilan et à l'étendre mais saluons Pascal Canfin qui, jusqu'ici, dans son rôle, n' a commis aucune faute.