Kamel DAOUDI (avatar)

Kamel DAOUDI

Programmeur indépendant

Abonné·e de Mediapart

71 Billets

0 Édition

Billet de blog 3 mars 2017

Kamel DAOUDI (avatar)

Kamel DAOUDI

Programmeur indépendant

Abonné·e de Mediapart

Suspect, à perpétuité

Trop dangereux pour être libre, pas assez pour rester en prison. Kamel Daoudi est le plus ancien assigné à résidence de France. Celui qu’on surnommait “le lieutenant de Ben Laden” jure avoir changé, mais le doute plane, semble-t-il, pour toujours. A une lettre près, Kamel Daoudi aurait pu être prix Goncourt. Mais il jouit d’un titre beaucoup moins enviable...

Kamel DAOUDI (avatar)

Kamel DAOUDI

Programmeur indépendant

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Suspect, à perpétuité

A

une lettre près, Kamel Daoudi aurait pu être prix Goncourt. Mais il jouit d’un titre beaucoup moins enviable : il est le plus ancien assigné à résidence de France. En cette fraîche matinée d’hiver, dans la ouate des fêtes de fin d’année, nous avons rendez-vous sur le quai de la gare de Saint-Jean-d’Angély. Son terminus momentané, niché dans les plis du bocage niortais, au cœur du « Midi atlantique », entre La Rochelle et Cognac. Charmante sous-préfecture de Charente-Maritime. 7 123 âmes au dernier recensement. 7 123, plus Kamel Daoudi. A la descente du train, on repère vite sa grande carcasse. Le quadragénaire de 1,90 mètre, tignasse frisée, barbe de trois jours et quelques, nous souhaite la bienvenue d’une poignée de main virile. De l’autre, il ne lâche pas son solide VTT, cadre 26 pouces et garde-boue prévoyant. « Mon fidèle coursier », plaisante-t-il. Un compagnon bridé : à pied ou debout sur les pédales, Daoudi n’a pas le droit de s’aventurer hors des limites de la commune.

Suspect à perpétuite - Olivier TESQUET - Télérama

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.