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J'ai couvert l'ensemble des manifestations du #Hirak, y compris celles favorables au Régime. Pendant cette période, j'ai été exposé à de nombreux tracas. Et les Renseignements Généraux m'ont convoqué à maintes reprises. Mais je n'ai rien modifié quant à ma façon de couvrir les événements. Samedi 7 mars, j'étais chez moi. J'ai entendu les son de la manif. Je suis sorti la couvrir. On m'a interpellé et accusé d'avoir exhorté à un rassemblement non-armé non-autorisé. et d'avoir porté atteinte à l'unité du pays. J'ai été placé sous contrôle judiciaire puis en garde-à-vue. Le 29 mars, en pleine crise du COVID, j'ai été placé [sous mandat de dépôt] à [la prison] d'El-Harrach (Alger). Avant même d'être jugé, le président [de la République]m'a traité de mouchard [espion à la solde d'un Etat étranger]. Le 5 juillet, devant la France [interview sur France 24], il a reconnu mon travail. Le 2 juillet, mes co-mis en examen dans le dossier N°453 ont été remis en liberté. Et moi ils m'ont laissé seul en cellule. Le 3 août, j'ai été jugé pour mon travail de journaliste. Le Procureur [lit. le noyeur : terme argotique pour désigner le proc.] a requis 4 années de prison ferme et a même voulu me retirer mes droits civiques. La Justice a commencé à m'interroger sur des faits qui ne sont même pas évoqués dans le dossier. Une semaine plus tard, le 10 août, on m'a condamné à 3 ans de prison [ferme]. « #KhaledDrareni, vous avez entendu le jugement vous concernant ? Le tribunal vous a condamné à trois ans de prison ferme. » NOUS AVONS ENTENDU ! « Mon patriotisme est dans mon cœur. Je continuerai à exercer mes fonctions avec sincérité pour honorer ma famille et en l'honneur de ma noble vocation. » Le journalisme n'est pas un crime. #Freekhaleddrareni