karl eychenne (avatar)

karl eychenne

Bocal à mouches

Abonné·e de Mediapart

165 Billets

0 Édition

Billet de blog 8 avril 2025

karl eychenne (avatar)

karl eychenne

Bocal à mouches

Abonné·e de Mediapart

« Je te taxe, tu me taxes, le premier qui paiera… »

« Je te taxe, tu me taxes… ». Les mots me manquent. Niveau stratégie, on tutoie les sommets de la pensée. Mais après tout pourquoi pas. Probablement quelque chose de beaucoup plus subtil se drape sous les apparences. J’ai rien compris c’est tout.

karl eychenne (avatar)

karl eychenne

Bocal à mouches

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Peut - être ne suis – je pas d’humeur. Mal dormi, la grisaille, le métro, tout ça. Manquerais - je d’humour ? C’est possible aussi. Je suis tout à fait prêt à concevoir que je ne suis pas bon public. Que le spectacle qui m’est offert devrait me ravir plutôt que m’ébaubir. Je pourrais faire un effort quand même. Au lieu de faire la tronche, je pourrais au moins faire mine d’apprécier. Après tout, ils se donnent bien du mal à me divertir. D’ailleurs, ils ont l’air tellement intelligents. Il y a forcément quelque chose que j’ai raté. Ces gars sont quand même en charge de penser notre avenir. Forcément qu’ils ont réfléchi deux secondes avant de jouer à « je te taxe, tu me taxes… »

Cela dit, on ne peut pas exclure complétement l’hypothèse qu’ils soient tout simplement de gros blaireaux. Cette explication fait partie des mondes possibles. Et au vu des évènements, personne ne peut la récuser facilement. Ainsi, il est tout à fait possible que ces gars n’aient aucun génie, aucun talent. Juste des nullos, incompétents, inaptes au service. Ni planificateurs bienveillants, ni guides de la nation, ils n’ont plus rien à nous proposer. Ils sont juste à cours d’idées. Intellectuellement secs. Ne leur reste que des âneries, des pensées récréatives, des jeux débiles. Ainsi naquit le « Je te taxe, tu me taxes ». Se joue à plusieurs. Aucune règle à priori. Si ce n’est la loi du plus fort.

En fait, le problème ç’est pas qu’ils jouent à « je te taxe, tu me taxes… ». Ils font ce qu’ils veulent en vérité. C’est juste qu’ils m’obligent à jouer avec eux. Alors qu’ils savent très bien que c’est moi qui vais perdre. Pas cool. « Je te taxe, tu me taxes… le premier qui paiera… », c’est qui ? C’est pas lui. C’est pas l’autre. C’est moi qui paierai. Je le sais bien. Je suis pas débile. C’est toujours moi qui paie à la fin. « Oui mais tu sais, la théorie économique c’est compliqué…. y a des équations, des courbes, l’âge du capitaine, tout ça... ». Blabla et blabla… Je suis fatigué. Ils peuvent pas s’arrêter un peu ? Ils sont pas fatigués eux aussi ?  

Ils veulent vraiment qu’on se rentre dedans peut – être. Zen. On inspire, on expire. On pète un coup si ça peut aider. Pet d’ange pour apaiser. Ils pourraient pas se parler par exemple ? De n’importe quoi, juste pour souffler un peu. A moins qu’ils parlent plus du tout le même langage. La suture est devenue impossible. La plaie est trop béante. Irréparable. Tout à fait possible qu’on en soit là. Le bon sens s’est fait expulser du monde. Apatride. Snif.

Merci quand même. J’étais perdu, mais grâce aux joueurs de taxes je sais maintenant parfaitement où je suis. Je me trouve juste « après un passé qui a cessé d’être, et avant un futur qui pourrait ne jamais advenir », Martin Hägglund

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.