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Billet de blog 21 mai 2025

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Une taxe sur la connerie pour réduire la dette

Taxer les cons. Pourquoi pas. On a bien taxé les barbes, les perruques, l’urine… De plus, quel vivier ! la quantité de connerie disponible semble aussi élevée que la dette publique à rembourser. Imaginons que l’on taxe tous les cons, nous aurions résolu tous nos problèmes

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On n’a peut - être pas considéré avec suffisamment de sérieux la fulgurance de Jean Yann en son temps : « S’il y avait un impôt sur la connerie, l'état s'autofinancerait ». Parlait – il de la connerie des gouvernants ? Des gouvernés ? Qu’importe en vérité. Juste l’idée d’une taxe sur la connerie semble tellement lumineuse. Un moyen particulièrement efficace de réduire la dette, et accessoirement d’améliorer le bien vivre ensemble.

La quantité de connerie n’a jamais semblé aussi élevée. Une taxe sur la connerie produirait assurément des recettes significatives pour l’Etat, susceptible d’améliorer rapidement les finances publiques. Surtout, taxer les cons serait particulièrement efficace, bien plus efficace que pour d’autres biens. En effet, la connerie est ce que l’on appelle un bien inélastique en économie. Cela signifie que même si vous mettez une taxe dessus, elle n’empêchera pas les gens d’être moins cons.

On pourrait aussi imaginer un impôt progressif, taxant davantage les plus cons. Double vertu. Cet impôt progressif serait perçu comme plus juste, et comme plus efficace. A ce sujet, on pourrait même imaginer que cet impôt sur les très cons, permette d’améliorer la situation des moins cons, une idée popularisée par l’économiste John Rawls étendard d’une certaine économie de la justice. Certes, l’idée de l’impôt sur les uns pour donner aux autres fait tiquer un certain courant de la pensée économique. L’impôt c’est du vol. Mais bon. Voler un con c’est un peu se faire rembourser.

Quand même, point trop n’en faut. On peut imaginer qu’à trop taxer le con, il soit incité à faire moins de conneries, donc moins de recettes pour l’état. La taxation excessive devient alors contre - productive. Le con ne serait pas moins con, mais il le montrerait moins. Nous nous retrouverions avec des tas de cons putatifs. Quel est le bon niveau de taxation ? En voilà une bonne question qu’elle est bonne. On imagine qu’il existe un niveau de taxe optimal, ni trop, ni trop peu. En économie, on parle souvent de la courbe de Laffer pour illustrer cette idée de taxation optimale. Laffer c’est un économiste sympa et marrant, mais qui n’aime pas payer trop d’impôts. Aussi, ce sujet l’a particulièrement inspiré en son temps. La courbe de Laffer a un mérite, c’est qu’elle ne nécessite aucune explication. On regarde la cloche, on voit le sommet, c’est la taxe optimale. Avant le sommet, c’est pas assez taxé. Après le sommet, c’est trop taxé.

Et puis ne chipotons pas trop. Même si on se trompe un peu sur le bon niveau de la taxe pour les cons. Cette taxe ferait quand même du bien à tout le monde. Aux finances publiques, et au bien vivre ensemble. Double vertu. Une taxe de plus, certes. Mais au point où on en est.

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