Qu'est-ce que le QI ?
La grande question qui m'apparait alors est la suivante :
Comment comparer sereinement, par l’intermédiaire d'une métrique semblable, des structures neurologiques et psychiques différentes ?
Je ne m’avancerais pas à poser une approche scientifique, que je ne suis nullement par ailleurs. Je n'en ai pas l'attribution. Ni ne m'efforcerais de vouloir à tout prix faire croire que ma vision, intuitive, de la question paraitrait comme aboutie. Mais il m'apparait que si la courbe du QI s'affirme comme une courbe de Gauss, il n'en reste pas moins qu'à ses trois extremums s'y trouve une diversité structurelle.

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D’abord les déficiences mentales qui par définition sont autant le fruit d'une infirmité, d'un handicap physiologique, que d'une altération neurologique ou psychique (les deux sont-ils dissociables d'ailleurs ?).
De l'autre bord, le monde desdits "hauts potentiels", j'ose espérer que potentiel est entendu au sens (de potentiel) électrique et non au sens (de potentiel) marketing. Là où donc, la structuration de la pensée est aussi différente de l'ensemble des autres items. Structuration de la pensée qui semblerait liée à une combinaison neuronale, là aussi, spécifique.
Enfin donc, le ventre mou de ladite "normalité", qui sonnerait comme un ensemble homogène de structure qui ne mériterais pas qu'on s'y intéresse davantage. Preuve en est faite que la terminologie utilisée parle déjà par avance de ce que l'analyse plus développée par le praticien tend à nous raconter.
Pour comprendre l'origine de mon propos, j'aimerais convoquer ici une métaphore entre différents types de bateaux. Prenons pour exemple un paquebot, un yacht, un croiseur, un tanker et un canot pneumatique, se sont tous des bateaux, ils ont tous des caractéristiques différentes : tirant d'eau, tonnage, puissance... Mais pour répondre le mieux possible à des attentes spécifiques, ils ont été conçus ainsi. Et s'ils ne sont pas intervertibles, bien qu'ils soient tous considérés comme unités navales, est-ce pour autant que nous les mettons sérieusement en comparaison ?
Non.
Enfin, on pourrait penser que certaines personnes le font. Mais ce sont des débats qui m’évoquent la comparaison que le football moderne fait à l'ancien, d'entre Pelé et Maradona d'avec Cristiano Ronaldo et Lionel Messi.
Il y a sans doute, aujourd'hui, un relent de procès du moderne contre l'ancien, toujours en partant d'un prisme qui est au moins doublement biaisé : par le temps vécu par le juge - et partie - et par l'influence inconsidérée d'un même lieu, que l'on porterait comme unique point de comparaison possible, au préjudice d'un autre que l'on n'aurait point connu.
- u-topos/a-topos/para-topos
Et, pour mieux revenir au questionnement initial, le mésusage des tests renvoie éperdument à la question de l'image, à la question de l'idéal et de son commerce. Quant à l'inverse, il est tout autant bardé de stéréotypes - cela vaut autant pour ce qui est dit normé.
- topo-logia
Je terminerais par la citation suivante qui à mon sens est aussi pleine qu'elle dit le vide, puisque le vide c'est déjà quelque chose, n'est-ce pas ?!
"Tête haute mais vide, même pas un soupçon de lumière. Mais Léonard Cohen disait dans Anthem que la lumière passe par les fissures, et il y en a beaucoup chez ce joueur*."
*Citation d'un commentaire lu à la suite d'un article sur le site lequipe.fr ; écrit à l'égard du joueur de football Paul Pogba, qui commentait en vidéo, sur ses réseaux sociaux, sa rémission post-opératoire.