J’avais déjà exprimé dans un précédent article toutes les réserves raisonnables que m’avaient inspirées le récit fait aux journalises le 10 octobre par l’armée israélienne au cours de la visite guidée des kibboutz de Kfar Azza et de Bee’ri[1].
Le général de division qui avait accueilli les journalistes le 10 octobre avait soutenu, devant les décombres de Kfar Azza que ce n’était pas « une guerre ou un champ de bataille, c’est un massacre ».
J’avais jugé pour ma part que deux hypothèses au moins, autres que le massacre perpétré sur des habitants désarmés, pouvaient être raisonnablement soutenues :
- La première est que les colons dont il est de notoriété publique qu’ils ont toujours été surarmés, surtout lorsqu’ils sont implantés à moins de 4 kilomètres de la bande de Gaza, soient morts en combattant les résistants palestiniens. Je notais à ce propos qu’il était curieux que l’emballement médiatique fasse silence sur des éléments que certains médias rapportaient sans s’y attarder outre mesure.
On voulait en effet donner l’impression que les combattants palestiniens avaient surpris des habitants désarmés qu’ils avaient aussitôt commencé à exécuter, alors qu’un reportage de la BBC indiquait qu’ils avaient d’abord affronté les gardes armés du kibboutz de Kafr Azza, désignés parmi les colons eux-mêmes. Ce qui indiquait que l’alerte avait été donnée et que les armes ont été probablement sorties par tous les colons en âge de combattre.
- La seconde est qu’ils aient perdu la vie au cours de l’assaut lancé par les Israéliens pour reprendre le contrôle des deux kibboutz. Les combats entre l’armée israélienne et les résistants palestiniens ont en effet été particulièrement violents et ont duré trois jours entiers. Le reporter de la BBC rapporte qu’à son arrivée sur les lieux, les affrontements se poursuivaient encore. Ils ont aussi sans aucun doute très vite commencé si l’on considère que l’alerte avait été donnée dès samedi.
Un élément factuel me semblait accréditer la seconde de ces deux hypothèses et indiquer même que l’armée israélienne était présente dès la prise d’assaut du kibboutz. Ignorant alors tout élément d’information pouvant infirmer la propagande militaire israélienne, j’avais mentionné la vidéo de Hamas publiée par la chaîne Al Jazira dès la nuit du 7 au 8 octobre représentant l’assaut mené par les combattants palestiniens sur Kfar Azza. On y distinguait très nettement les murs de défense du kibboutz et un de leurs miradors et on y voyait les combats opposant les Palestiniens, non pas à des gardes civils armés, mais aux militaires israéliens dont certains cadavres étaient visibles[2].
Dans les kibboutz comme contre Gaza, l’armée d’Israël a bombardé les civils
Il s’avère que des informations publiées par différents organes de presse, notamment par le journal israélien Haaretz, viennent remettre en cause le récit israélien et accréditer des faits qui empruntent aux deux hypothèses, mais plus nettement à la seconde, que j’avais avancées : l’armée était présente dès l’attaque palestinienne et l’assaut qu’elle a lancé pour reprendre les lieux a causé la mort de dizaines de civils, dont certains ont été victimes de tirs israéliens, et d’autres ensevelis sous les décombres de leurs maisons détruites par les obus des chars. Les méthodes utilisées contre les civils de Gaza n’ont pas épargné les civils des kibboutz !
Si l’on synthétise les informations rapportées par les sites mondoweiss.net[3], overton-magazin.de[4] et arretsurinfo.ch[5], on obtient la revue de presse suivante :
- Le 11 octobre, The Guardian rapportait le récit fait par son reporter Quique Kierszenbaum de sa visite de Bee’ri sous la conduite de l’armée :
« Les bâtiments ont été détruits les uns après les autres, que ce soit lors de l’assaut du Hamas ou lors des combats qui ont suivi, […] les murs ont été réduits à des décombres de béton d’où les chars israéliens ont pilonné les militants du Hamas là où ils se cachaient. Les planchers se sont effondrés sur les planchers. Les poutres des toits étaient enchevêtrées et exposées comme des cages thoraciques. »
- Le même jour, Haaretz rapportait, dans un article écrit en hébreu et non traduit en anglais, le reportage de ses journalistes Nir Hasson et Eden Solomon qui avaient interviewé le commandant d’un bataillon de blindés : « Il a décrit comment lui et son unité de chars "se sont battus à l’intérieur du kibboutz, de maison en maison, avec les chars. Nous n’avions pas le choix" ».
- Dans son article publié le 20 octobre dans Haaretz, Nir Hasson rapporte les propos d’un habitant de Bee’ri nommé Tuval, qui a eu la chance d’être loin du kibboutz au moment de l’attaque, mais dont la compagne a été tuée:
« D’après lui, ce n’est que lundi soir et seulement après que les commandants sur le terrain aient pris des décisions difficiles – notamment le bombardement de maisons avec tous leurs occupants à l’intérieur afin d’éliminer les terroristes ainsi que les otages, que Tsahal a achevé la prise du kibboutz. Le prix à payer fut terrible : au moins 112 habitants de Be’eri ont été tués ».
- Sur le site allemand overton-magazin.de, est rapportée l’interview de Yasmin Porat, une Israélienne de 44 ans qui a participé à la rave-party attaquée le 7 octobre par des Palestiniens armés et qui a réussi, comme elle l'a raconté le 15 octobre à la radio publique israélienne Kan (vidéo reprise par arretsurinfo.ch, Cf. note 5), à se réfugier dans le kibboutz Be'eri. Capturée par le Hamas, elle a appelé la police avec le chef du commando palestinien comme elle déclare également dans un entretien avec CNN, en partie coupée au montage :
« Lorsque la police est arrivée, deux heures plus tard, elle a commencé à tirer. Elle pensait qu'elle ne survivrait pas à cet échange de tirs. Le commandant aurait continué à téléphoner à la police et aurait voulu se rendre. La police lui aurait ordonné de sortir avec elle, Yasmin, sans vêtements. Il s'est approché lentement de la police avec elle comme bouclier. Elle aurait crié, ne tirez pas, les soldats auraient cessé le feu et capturé le Palestinien (…) Mais dans la suite du combat, tous ont été tués, preneurs d'otages et otages, y compris son partenaire, à l'exception d'une femme.
« Ils ont éliminé tout le monde, y compris les otages »
S’ensuit un échange entre le journaliste et le témoin :
« Yasmine Porat : "Je vois sur la pelouse, dans le jardin des gens du kibboutz. Il y a cinq ou six otages qui sont dehors, par terre, comme des moutons à l'abattoir, entre les tirs de nos [soldats] et des terroristes.
Aryeh Golan : Les terroristes les ont abattus ?
Yasmin Porat : Non, ils ont été tués par les tirs croisés. Vous comprenez, il y a eu des tirs croisés très, très violents.
Aryeh Golan : Nos forces armées pourraient donc les avoir abattus ?
Yasmin Porat : Sans aucun doute.
Aryeh Golan : Quand ils ont essayé d'éliminer les ravisseurs, le Hamas ?
Yasmin Porat : Ils ont éliminé tout le monde, y compris les otages. Parce qu'il y avait des tirs croisés très, très violents. J'ai été libéré vers 5h30. Les combats ont apparemment pris fin vers 8h30. Après les tirs croisés délirants, deux obus de char ont été tirés dans la maison ».
- C’est également le 20 octobre que Haaretz a publié un long article de son principal analyste militaire, Amos Harel, décrivant l’incapacité d’Israël à se préparer aux attaques du Hamas du 7 octobre. Il décrit l’attaque palestinienne contre le bureau de coordination et de liaison :
« Le Bureau a été attaqué le 7 octobre, ainsi que tous les avant-postes situés le long de la ligne de démarcation de la division. Une importante force du Hamas s’est emparée du point de passage d’Erez, qui était fermé pour la fête de Sim'hat Torah. De là, en quelques minutes et sans rencontrer de résistance, ils ont avancé dans la base militaire, tuant et kidnappant les soldats de l’administration civile, bien que quelques-uns d’entre eux aient réussi à riposter avant d’être touchés. [...] Le général de brigade Rosenfeld s’est retranché dans la salle de guerre souterraine de la division avec une poignée de soldats, hommes et femmes, essayant désespérément de secourir et d’organiser le secteur attaqué. De nombreux soldats, dont la plupart n’étaient pas des combattants, ont été tués ou blessés à l’extérieur. La division a été contrainte de demander une attaque aérienne contre la base elle-même afin de repousser les terroristes. »
- Le média allemand rapporte également des extraits de l’article publié par Hasson le 11 octobre dans Haaretz à propos de Bee’ri:
"Le 7 octobre a apporté à Israël de nombreux précédents. L'un d'entre eux est que c'était probablement la première fois qu'une force blindée israélienne combattait dans une colonie israélienne. Les résultats sont visibles sur le terrain. Au sud de la salle à manger se trouve une scène de combat. Pas moins de sept corps de terroristes sont éparpillés dans la zone, ainsi qu'une série de maisons détruites et incendiées. Tout autour, des arbres déracinés, des pièces d'armes, des munitions, des mortiers et des restes de grenades".
Le sergent-major Erez est cité : "Dans le kibboutz, ils se sont battus de maison en maison avec les chars, il n'y avait pas le choix[6]. Les forces spéciales sont des héros les uns après les autres, mais aussi les hommes armés, les chauffeurs, dont trois chauffeurs druzes qui étaient avec nous. Le peuple d'Israël sous son meilleur jour".
Des héros qui se sont illustrés au prix de la vie de leurs compatriotes civils qu'ils ont tirés et bombardés sans hésiter avant d'annoncer au monde qu'ils avaient été décapités et éventrés, bébés compris, par le Hamas. De sorte qu'une question hante désormais l'opinion israélienne : leur armée sacrifiera-t-elle les 200 otages de Gaza à sa volonté d’en finir avec les Palestiniens?
Toutes ces informations, avec les témoignages directs qu’elles renferment sont ignorées par les médias mainstream qui font preuve d’une complaisance obséquieuse à l’égard d’une propagande de guerre israélienne d’une médiocrité remarquable. C’est ainsi que l’armée israélienne a affirmé le 23 octobre qu’elle disposait des images de l’attaque des combattants palestiniens du 7 octobre. Mais elle précisé que ces images donnaient à voir une telle « barbarie » de ces combattants qu’elle préférait ne pas les rendre publiques « pour en épargner la violence aux familles israéliennes ».
Cependant, pour qu’on ne soit pas obligé de la croire sur parole, elle a cru bon d'en faire un montage de 45 minutes qu’elle a projeté à un public restreint de « journalistes étrangers » triés sur le volet, ceux là-mêmes qui, depuis une quinzaine de jours, ne se lassaient pas de décrire ces scènes par divination[7].
Des secrétaires de l’armée israélienne
D'ailleurs, le rapport qu’ils font de leur visionnage reprend presque terme à terme ce qu’ils n’avaient pas cessé de répéter auparavant. Ils disent que les images sont atroces, qu’on y voit des femmes, des enfants, des bébés brûlés vifs, des enfants exécutés ou assistant en hurlant à l’assassinat de leurs pères. Ils décrivent des assaillants palestiniens exaltés, fiers de leurs crimes.
Mais ils disent aussi que « le contrat passé avec Tsahal » stipulait qu’ils ne filment pas les images projetées (on les a dépouillés de leurs caméras à l’entrée) et qu’ils ne rendent publique aucune indication sur les lieux des crimes ni aucune précision circonstanciée sur les actes filmés.
En revanche, comme une tribune avait été dressée dans la salle de projection, à laquelle se tenaient des officiers israéliens très bavards, ils ne leur pas été fait défense de rapporter leurs commentaires et compléments d’information. On apprend ainsi que le général Edelstein a interrogé « l’un des terroristes arrêtés » qui a déclaré qu’"il avait l’ordre de faire des otages et de tuer des familles de la façon la plus cruelle possible », afin « qu’Israël comprenne à quel point ils sont diaboliques, ce sont ses propres mots"[8].
Les journalistes ont donc eu droit à la projection d’un montage accompagnée d’une voix off en direct mais aussi d’un « making off » du film. Certains d’entre eux ont sangloté pendant la projection et, d’ailleurs, la mine de ceux qui en ont rendu compte par la suite sur leur antenne était encore marquée par l’affliction.
Nous sommes ainsi sommés de croire sur parole des journalistes sélectionnés par le producteur/metteur en scène/monteur qui ont pour leur part choisi de ne pas mettre sa parole en doute.
Convaincus d’avance de l’authenticité des documents, dépourvus de l’expertise requise pour réviser éventuellement leur jugement, otages de leur engagement de taire la part la plus probante des faits allégués et assaillis par l’émotion tout au long de la projection, ils prétendent annoncer au monde la vérité des événements du 7 octobre.
C’est une curieuse conception de l’information que celle qui fait des journalistes les émissaires d’une armée d’occupation en guerre, liés par l’engagement pris de faire le tri, dans ce qu’ils reçoivent dans l’intimité et l’émotion, entre ce qu’ils divulgueront et ce qu’ils tiendront secret ; une conception qui fait d’eux, au sens littéral du terme, les secrétaires de cette armée.
Et puis surtout, une question me taraude : comment expliquer que ces journalistes, envoyés spéciaux en Israël, ne lisent même pas la presse locale ? Comment se fait-il qu’il n’aient pas à tout le moins évoqué les troublantes informations publiées par Haaretz les 11 et 20 octobre pour fournir au commandement israélien l’occasion de les démentir ?
Une propagande par l’omission
Nous avons affaire avec cette projection doublée de l’injonction de taire son contenu à une propagande qui se diffuse par l’omission, par le secret ! L’ancienne journaliste Anne Sinclair, qui ne semble pas non plus être une fervente lectrice d’Haaretz, nous en fournit dans une tribune toute une élaboration théorique. Reprenant la thèse de l’armée israélienne selon laquelle les combattants du Hamas ont adressé aux familles de leurs victimes les images de leurs exactions, elle affirme qu’ils « voulaient allumer un tel sentiment de vengeance dans l’opinion israélienne, que Tsahal ne puisse faire autrement qu’entrer dans Gaza et déclencher tellement de morts, en combattant, que le monde se soulèverait non pas contre leur barbarie à eux, mais contre ces "criminels" d’Israéliens coupables de tuer sans pitié, femmes et enfants ».
En revanche, poursuit-elle, en passant à un « nous » qui implique en même temps qu’elle-même dans la décision d’Israël un collectif non-identifié, « ces images, nous ne les avons pas montrées. Le faire nous aurait mis au niveau de ceux que nous combattons, qu’ils soient les assassins de Samuel Paty, de Dominique Bernard, des journalistes de "Charlie", des jeunes gens du Bataclan, ou des familles juives d’Israël ».
Des bombardements humanitaires
Et, en dépit de son mépris pour cet ennemi qui exhibe ses morts si honteusement, marquant une bonne fois pour toutes la supériorité morale d’Israël et de ses soutiens, elle exprime la compassion que lui inspirent les victimes du massacre que « Tsahal » est poussée à perpétrer à Gaza, au nom d’une obligation éthique à laquelle elle ne pouvait se soustraire :
« En revanche nous voyons tous les jours les images de Gaza, de ces malheureux sous les bombardements, certes ciblés mais qui touchent évidemment des civils innocents. La vision du désastre humanitaire de ces familles réfugiées au sud, victimes et otages elles-mêmes du Hamas – oui, otages, répétons-le pour ceux qui ont du mal à l’entendre – nous étreignent, même si l’anti-israélisme ambiant les empêche de reconnaître qu’aucune autre armée au monde ne préviendrait à l’avance de ses attaques[9] ».
Voilà à quoi conclut la pudique « propagande par le secret » imaginée par Israël : la guerre qui se déroule actuellement dans les territoires palestiniens est une guerre terroriste menée par le Hamas contre les Israéliens et les Palestiniens, puisqu’il massacre et prend en otages dans les deux camps. Si Israël y a engagé son aviation et tout l’arsenal de destruction mis à sa disposition par les États-Unis, c’est uniquement parce que, n’écoutant que son légendaire sens moral, il a décidé d’infliger aux terroristes le châtiment qu’ils méritent, en protégeant autant que possible les civils des deux camps.
Belle construction de l’esprit, d’esprits supérieurs. Mais nous autres, esprits simples, préférons les explications simples : Israël ne dispose d’aucun élément de preuve dont la divulgation puisse attester que les actions menées le 7 octobre par les résistants palestiniens seraient si peu que ce soit comparables en horreur et en inhumanité avec l’entreprise d’extermination qui ne fait que commencer à Gaza. La raison en est simple : son état-major militaire a fait de ces attaques un récit mensonger.
Et Anne Sinclair aurait donné cher pour que les images de Gaza, qui ruinent l’image qu’elle tente de donner d’Israël, soient frappées du même embargo que celles du 7 octobre. Si elle réprouve avec une telle véhémence le spectacle public de la tragédie palestinienne, c’est parce qu’il suscite en elle un cri qu’elle doit réprimer à tout prix : « Cachez ce crime de masse que je ne saurais voir ».
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[1] Kfar Azza et Bee’ri : Défendre l’honneur des combattants palestiniens, publié le 11 octobre dernier : https://contredit.blogspot.com/2023/10/kfar-azza-et-beeri-defendre-lhonneur.html
[2] https://www.aljazeera.net/news/2023/10/8/%D8%B4%D8%A7%D9%87%D8%AF-%D8%A7%D9%84%D9%85%D9%82%D8%A7%D9%88%D9%85%D8%A9-%D8%AA%D9%82%D8%AA%D8%AD%D9%85-%D9%83%D9%81%D8%B1-%D8%B9%D8%B2%D8%A9-%D9%88%D8%AA%D8%AE%D9%88%D8%B6
[3] https://mondoweiss.net/2023/10/a-growing-number-of-reports-indicate-israeli-forces-responsible-for-israeli-civilian-and-military-deaths-following-october-7-attack/
[4] https://overton-magazin.de/top-story/haben-israelische-soldaten-bei-der-rueckeroberung-der-ortschaften-auch-israelische-zivilisten-getoetet/
[5] https://arretsurinfo.ch/les-forces-israeliennes-ont-tire-sur-leurs-compatriotes-civils-affirme-une-survivante-dun-kibboutz/
[6] C’est moi qui souligne à chaque fois (KS).
[7] Massacres du 7 octobre : Tsahal dévoile des vidéos insoutenables tournées par les djihadistes du Hamas, Le Figaro, 23 octobre 2023 : https://www.lefigaro.fr/international/massacres-du-7-octobre-tsahal-devoile-des-videos-insoutenables-tournees-par-les-djihadistes-du-hamas-20231023
[8] Israël-Hamas : des images diffusées par Tsahal montrent les massacres commis par les terroristes, Europe 1, 24 octobre : https://www.europe1.fr/international/israel-hamas-des-images-diffusees-par-tsahal-montrent-les-massacres-commis-par-les-terroristes-4210647
[9] « Les massacres et les images de massacre. Celles qu’on masque, celles qu’on diffuse », par Anne Sinclair, L’Obs du 24 octobre : https://www.nouvelobs.com/opinions/20231024.OBS79912/les-massacres-et-les-images-de-massacre-celles-qu-on-masque-celles-qu-on-diffuse-par-anne-sinclair.html
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