Sur le plan technologique, ensemble d'améliorations ayant permis aux humains de vivre plus longtemps, se multiplier déraisonnablement et augmenter la quantité de dominés pour chaque dominant donné. Ainsi, si dans un clan un chef de clan dominait une trentaine d'âmes, on en arrive à des dizaines de millions, voir un milliard (Chine, Inde), de nos jours. A noter que le progrès a une connotation positive pour ceux qui sont trop fainéants pour faire fonctionner leur imagination. Par exemple, toute critique du progrès se heurtera à la phrase: "veux-tu revenir à l'âge de pierre ?". Or, il n'est pas du tout certain que le bonheur soit l'apanage de l'Homme moderne. Vivre trente ans pleinement en contact avec le reste du vivant, n'est peut-être pas une souffrance comparé au fait d'en vivre quatre-vingt ou moins en passant un dixième de sa vie dans les embouteillages, presque un tiers à faire un travail débile juste pour se payer des tonnes d'objets inutiles qu'on finit par jeter dans la nature ou pour s'engraisser et devenir tellement obèse qu'une ballade en bord de mer devient un exploit à raconter sur Facebook.
A quoi bon être capable de soigner un cancer si le "progrès" nous a permis de créer presque cent mille substances chimiques introuvables auparavant et qui, pour une bonne part d'entre elles, sont une cause directe ou indirecte de mortalité ?
Sur le plan social, le progrès a permis avantageusement de transformer la guerre en compétitions de toutes sortes, en créant désavantageusement une fausse société de l'abondance où on a finit par épuiser toutes les ressources, ce qui nous amènera irrémédiablement vers... la guerre.
Le progrès est ainsi un simple cycle naturel de domination par une espèce, voir un ensemble restreint d'individus qui, ayant atteint une forme d'hubris, provoqueront le retour au chaos initial dans une régression systémique de toute forme de sagesse.
Il se pose alors la question: doit-on se battre pour, voir contre le progrès, ou doit-on attendre que la Nature fasse son oeuvre ? Chacun choisira, mais il est essentiel de rappeler qu'agir par principe fait de nous des êtres à part. Pour ceux qui veulent le rester, agir en défaveur de la domination de quelques uns devrait être une question de dignité personnelle. Une forme de progrès dans le sens de le l'élévation de son âme.