Drogues : Les Républicains en marche… arrière !

Ainsi retrouvons-nous les fondamentaux d’une Droite fidèle au dogme prohibitionniste : « sanctionner, prévenir, soigner sont les seuls objectifs qui vaillent en matière de lutte contre la consommation de drogues » avance-t-elle, sauf que ça ne marche pas !
Pire, cela produit l’exact contraire sans quoi nous n’en serions pas là où nous en sommes aujourd’hui avec une augmentation constante des trafics et de l’usage, particulièrement chez les jeunes que ces croisés de la « guerre à la drogue et aux drogués », prétendent protéger depuis plus d’un demi-siècle tout en les criminalisant. Curieux paradoxe. Et d’omettre en passant qu’il en est dans ses rangs – candidat(e)s malheureux(euses) aux primaires puis à la présidentielle (et sans doute bientôt aux législatives…) – qui se sont pourtant prononcer pour cette même mesure. Décidément la question des drogues n’incite pas à la cohérence.
Sans doute Les Républicains ont-ils raison de fustiger cette mesure, mais certainement pas pour les bonnes raisons. Effectivement, la dépénalisation ne résoudra pas les problèmes d’approvisionnement, c’est exactement pour cette raison qu’il faut réguler entièrement la filière récréative et thérapeutique du chanvre/cannabis. Quant à la possibilité que dans un tel cadre, les réseaux criminels se tournent vers d’autres substances, c’est justement pour ça qu’il faut s’attaquer à la politique des drogues dans son ensemble.
Une fois de plus, des responsables politiques font la démonstration de leur incompétence crasse. Leur incapacité à écouter, observer et s’inspirer des expériences menées chez nos voisins européens et ailleurs, n’a d’égal que leur insupportable prétention à vouloir régir nos vies.
Comme le CIRC aime à le répéter, la question des drogues est un sujet bien trop sérieux pour être abandonné aux politiques.

Fédération des CIRCS