KShoo (avatar)

KShoo

Cannactiviste - Antifa

Abonné·e de Mediapart

101 Billets

0 Édition

Billet de blog 24 juin 2025

KShoo (avatar)

KShoo

Cannactiviste - Antifa

Abonné·e de Mediapart

Violence, domination et ”nature humaine"

KShoo (avatar)

KShoo

Cannactiviste - Antifa

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’histoire de l’humanité se résume-t-elle vraiment qu’à ce qu’on ne cesse de nous enseigner avec un certain succès di ce n’est un succès certain ? Guerres, conquêtes, violences, razzias, massacres, viols… des récits dominés par les « exploits » de personnages érigés en héros quand ils sont vainqueurs. Des hommes principalement. 
N’a-t-il donc pas existé de période apaisée, de moment de grâce lors duquel le genre humain s’est entendu, quelque soit sa culture, ses origines ethniques ou géographique ? Où l’entraide a pris le pas sur les conflits, l’empathie sur la méfiance et la solidarité sur la concurrence ? Certainement. Et pourquoi ne nous le relate-t-on pas plutôt que toutes ces horreurs ? Pourquoi faisons-nous la part belle à ces psychopathes, sociopathes et autres mégalomanes dont on nous ressasse les histoires, que l’on nous présente en exemple jusqu’à nous faire croire qu’ils sont un exemple de ce qu’est la nature humaine ?

Cette vision malsaine de l’humanité tend à nous faire accepter les soumissions quotidiennes que nous impose une société basée principalement sur l’exercice du pouvoir, l’organisation hiérarchique et la domination des uns sur les unes, de l’être humain sur la nature, de l’exploitation en général. À nous faire oublier que ce qui caractérise la vie sur cette incroyable planète, c’est avant tout l’indispensable synergie inter-espèces qui fait que chacune d’entre elles dépend des autres en participant à son évolution, à sa progression, à son épanouissement et son développement.

On retrouve malheureusement cette interprétation du cycle écologique dans beaucoup de récits naturalistes où l’on nous présente la vie comme un combat, une lutte pour survivre, forcément mortifère. Cette constante reproduction sous forme de contes, de mythes ou de fiction participe à entretenir ces rapports délétères qui viennent pervertir nos relations. Ainsi intègre-t-on cette pensée comme quelque chose de normal, d’inéluctable. La « nature humaine » évoquée plus haut et qui n’est en réalité que l’expression de certains individus de notre espèce, ces psychopathes, sociopathes et autres mégalomanes sus-nommés.

Il ne s’agit pas là d’appeler à une « culture de l’effacement » mais à re-contextualiser les événements historiques afin qu’ils ne soient plus présentés comme des exemples mais comme des faits pour éviter de les valoriser et ainsi de promouvoir des comportements plus vertueux pour le bien de toustes. Cela permettrait sans doute d’apaiser nos rapports, d’éviter les conflits ou tout du moins de les appréhender avec plus de rationalité et de pragmatisme.

Nos sociétés ne seront jamais parfaites mais peuvent tendre à le devenir. Il suffirait d’en changer les paradigmes.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.