L'été brûle davantage les terres du Westeros à mesure que le lecteur avance dans le récit. L'atmosphère y est irrespirable. «Il fait trop chaud pour parler. Il fait trop chaud pour chevaucher. Il y a juste qu'il fait foutrement trop chaud. » Même les mouches se sont volatisées ! À croire qu'elles ont plus de jugeote qu'un Lannister, un Barathéon et un Tyrel réunis. Et c'est au grand bénéfice de Dunk, chevalier depuis peu, qui, sans hâte, enterre son ancien maître, Ser Arlan de Pennytree. Quoi de plus funeste, quand on y pense, que le sort d'un chevalier errant ? D'être enseveli dare-dare au bord d'un chemin, après s'être fait dépouillé de ses armes, en ferait réfléchir plus d'uns, m'est avis. Sauf ceux dont les actes sont, selon eux, dictés par le destin, forcément. Ou la fatalité, pour d'autres. Mais pour Dunk, il devient urgent de trouver de la monnaie. Et là, pas question de se laisser guider par une main divine, « il y a un tournoi à Sorbier ».
En route, il rencontrera l'Œuf, son futur écuyer. A-t-on idée de s'affubler d'un nom pareil ? Assurément. L'Œuf, le diminutif d'Aegon (egg, en anglais), Aegon Targaryen... Le futur Aegon V Targaryen, dit Aegon l'Invraisemblable, en raison d'avoir défié toutes probabilités de monter sur le Trône de fer - il est le quatrième fils d'un quatrième fils. Le troisième [lire la suite].