Sauvons Jaurès, Virons Pécresse !
Dans la nuit du 21 au 22 avril, 100 exilé-es harassé-es par les conditions inhumaines des campements parisiens, ont décidé d'occuper le Lycée Jean-Jaurès pour obtenir des papiers, des logements et la reconnaissance de leur dignité humaine.
Depuis, ils et elles ont été rejoints par 200 migrant.es, et leurs enfants.
Agrandissement : Illustration 1
Plus de 11 nationalités différentes sont représentées.
Au niveau administratif, il y a des dubliné-es forcé-es de déposer leurs empreintes en Italie, des sans-papiers victimes des accords bilatéraux entre pays maghrébins et l'UE, des débouté-es accusé-es par l' OFPRA de mensonge, des demandeurs-eues d'asile suspendu-es aux lèvres de l'Administration, et des nouveaux venus qui découvrent comment on traite les Etrangers-ères en France.
Il y a également des réfugié-es statutaires à la rue.
Depuis 10 jours, ils/elles se font eux-mêmes à manger, vivent ensemble et s'organisent.
Depuis 10 jours, l'autogestion a remplacé « l'humanitaire. »
Chaque soir, ils/elles se réunissent, partagent leurs souffrances, revendications, leurs espoirs.
La vie du lycée, se déroule dans le respect mutuel et en harmonie avec le voisinage qui, depuis le premier jour, soutient ce lieu, et salue le calme et l'organisation.
Vendredi dernier, une justice aux ordres de Mme Pécresse présidente de région qui a commencé son mandat en supprimant l'aide aux transports pour les étrangers précaires, a déclaré qu'il était urgent de jeter à la rue les occupant-es du lycée.
Alors que le bâtiment était vide depuis 2011.
Alors qu'il le restera jusqu'à 2018.
Face à cette décision inique et teintée de racisme institutionnel, les exilé-es et les personnes solidaires, appellent à un rassemblement devant le lycée Jean Jaurès, lundi 2 mai, dès 18h30, afin de s'opposer à cette décision.
18 avenue Simon Bolivar, Paris 19ème
Collectif La Chapelle Debout!