Le 23 octobre 2015 au petit matin, le préfet d'Ile de France vient diriger l'évacuation du lycée J. Quarré dans le 19° arrondissement. Il est pris à partie par des militant-e-s qui créent de facto une situation de négociation, le prenant manifestement de court.
14 minutes de mépris, de nombreuses instances de machisme, et surtout une cohorte de promesses qui s'avéreront non-tenues, par le préfet de Paris et d'Île-de-France. Jean-François Carenco accuse entre autres ces militant-e-s, qui depuis plusieurs mois ont donné leur temps et leur énergie pour que les migrants laissé à la rue par l'Etat aient un toît, des repas, un suivi juridique et médical ainsi que des cours de français, de "les retenir prisonniers". Alors que ses interlocuteurs restent courtois, demandant simplement des réponses aux nombreuses questions restées en suspens, il termine par ces mots avant de quitter la négociation : "Mais il va la fermer lui? Putain c'est pas vrai!"
Question: Quand de hauts fonctionnaires de la république se permettent d'insulter à ce point l'engagement citoyen, que reste-t-il en substance de la démocratie?