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Billet de blog 15 avril 2022

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La Cigale - La Bête

Le spectacle affligeant que nous propose les élections atteste du lent pourrissement de notre cinquième république. Lorsque les fascistes sont si proche du pouvoir, l'enjeu n'est plus de voter, mais de refonder notre système démocratique en perdition. Quant au gamin qui crie au loup, on sait comment se termine la fable : de guerre lasse, on ne l'écoute plus, et c'est là qu'il se fait dévorer.

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La Bête © La Cigale

Ce sera donc, comme en 2017, la Peste ou le Choléra; le fascisme, ou le néolibéralisme outrancier qui lui fait la courte-échelle. Et on nous dira que "les françaises et les français l'ont voulu ainsi". Circulez, y'a rien à voir.

Quant aux enjeux écologiques, qui n'ont jamais été plus pressants, à  la précarité de la jeunesse pour laquelle on prépare un avenir radieux, c'est à dire de devoir travailler plus longtemps dans des conditions de plus en plus déplorables, et aux aspirations démocratiques de citoyennes et de citoyens qui ne se reconnaissent plus dans le fonctionnement de cette république désuète, il faudra attendre, peut-être, cinq ans. Eh oui, c'est le jeu ma pauvre Lucette!

Pour l'heure, il faut faire barrage aux fascistes, que les plateaux-télé de nos multi-milliardaires français ne manqueront pas de réinviter en temps voulu pour pimenter un peu les futures campagnes.

Bien sûr, il y aura les législatives, qui vont encore une fois nous faire savourer le droit d'aller voter utile.

Le reste, on verra ça plus tard: cela dépendra du second tour de 2027. Peut-être...

Pas sûr que notre colère puisse se contenir si longtemps.

*****

Paroles et musique de La Cigale

Retrouvez mes autres chansons sur ma chaine: https://www.youtube.com/channel/UC6YSC5q9PDVxhvPrVjrftDA

Sur mon site: http://benoit-ottmann.com

Sur twitter: https://twitter.com/LaCigale18

Sur Facebook: https://www.facebook.com/La-Cigale-11...

La Bête

Ça fait bien trente ans que ça dure

Et qu’ils nous pourrissent les débats

N’empêche qu’ils ont su à l’usure

Se faire une place dans les médias

Hier ils étaient infréquentables

Mais les temps changent et les choses bougent

Maintenant qu’ils sont présidentiables

On leur déroule le tapis rouge

Quand la bêtise des journalistes

Sert l’intérêt de leurs patrons

Ce sont finalement les fascistes

Qu’on invite pour faire sensation

Ref :

     Et c’est comme ça que la bête s’avance

     C’est toujours comme ça que la bête s’avance

Les loups sont sortis de Paris

N’empêche y’en a bien un ou deux

Qui sont restés et se sont dit

Qu’il suffirait d’attendre un peu

que le dernier résistant crève

Pour qu’on nous ressorte Pétain

Dont on voit déjà la relève

Tracer sans problème son chemin

Tout en inondant les plateaux

De leurs théories les plus crasses

Qui f’ront le buzz sur les réseaux

Car plus c’est gros, et mieux ça passe

Ref

Pendant ce temps quand ça le gène

Le gouvernement asphyxie

Noyé dans les lacrymogènes

Les ruines d’une démocratie

Où les banquiers sont au pouvoir

Les pdg à l’Elysée

Les CRS sur les trottoirs

Et l’affairisme à l’assemblée

Puis ils nous ressortent le refrain

Dès que reviennent les élections

Du bon vieux front républicain

En vitupérant l’abstention

Ref

Faut-il donc vraiment que l’histoire

Puisse cruellement se répéter

Pour qu’on voie si proche du pouvoir

Les pires ennemis d’la liberté

Et la colère des opprimés

Profiter aux fachos pendant

Que la gauche est trop occupée

A se disloquer lentement

Forcément ça relativise

La pertinence des élections

Alors, tu m’étonnes qu’on se dise

Au fond, finalement, à quoi bon ?

Ref

Toi ma France, toi mon beau pays

Si tu savais combien j’enrage

De devoir entendre les conneries

Que peuvent dire sur toi tous ces barges

Ces moutons qui pensent naïvement

Que pour ne plus être tondus

‘Faut élire un loup président

Risquent sans doute d’être déçus

En attendant la peste brune

A mis son plus joli costard

Et l’on se demande face à l’urne

S’il ne s’rait pas déjà trop tard

Ref

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