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Billet de blog 1 février 2010

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Mediapart, partenaire du cinéma à Saint-Denis

Photo extraite de Bassidji, le documentaire de Mehran Tamadon (DR).Mercredi 3 février, découvrez en avant-première le film iranien «Bassidji», en présence de son réalisateur, Mehran Tamadon, et de Pierre Puchot (Mediapart).

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Photo extraite de Bassidji, le documentaire de Mehran Tamadon (DR).

Mercredi 3 février, découvrez en avant-première le film iranien «Bassidji», en présence de son réalisateur, Mehran Tamadon, et de Pierre Puchot (Mediapart).

Voir l'invisible: c'est le thème choisi cette année, pour sa dixième édition, par le festival de cinéma de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Est-ce ainsi que les hommes vivent?
Pourquoi Dieu se porte-t-il si bien? interroge Boris Spire, directeur de l'Ecran, le cinéma dyonisien qui accueille les projections. Avec près de 80 films, le festival se propose de «s'intéresser au religieux et aux croyances, aux nôtres comme à celles des autres, aussi dissemblables soient-elles». Il y aura «Thérèse» (de Lisieux), d'Alain Cavalier, le Décalogue (épisode 1), de Krzysztof Kieslowski, «Love exposure», du Japonais Sion Sono et «le Grand voyage» (à la Mecque) d'Ismael Ferroukhi, marocain.
Conviction individuelle, besoin d'absolu ou sentiment d'appartenance à communauté? C'est ce qu'a cherché à comprendre Mehran Tamadon en allant filmer les bassidji, ces miliciens iraniens piliers du régime islamique. Ils sont deux à trois millions, à quadriller chaque ville, chaque quartier, chaque immeuble. Comment les approcher, les filmer, les comprendre peut-être? Le réalisateur, à leurs côtés de 2006 à 2008, s'en est expliqué dans un entretien réalisé par Pierre Puchot, journaliste à Mediapart, l'été dernier: «Tout au long de cette quête, j'ai tenté de renouer, malgré les oppositions fondamentales et les désaccords insurmontables, une discussion que des personnes appartenant à une même société se doivent d'avoir entre elles si la survie de leur société, de leur culture, de leur monde leur importe...» Depuis le tournage, les bassadji ont fait parler d'eux avec la répression contre les opposants à la réélection d'Ahmadinejad à la tête du pays.

Mais leur emprise est quotidienne. «Le Bassidj est le principal pilier de soutien populaire au pouvoir de la République islamique, explique Mehran Tamadon. Il se veut aussi le défenseur d'une société islamique vertueuse : aide aux plus démunis, mobilisation générale en temps de crise (guerre, catastrophe sanitaire, tremblement de terre, etc.), promotion des valeurs religieuses et police des mœurs.

«Pour les Iraniens non religieux ou opposants au régime, ils sont de ce fait synonymes de répression et d'intolérance. Ils sont souvent perçus comme de jeunes complexés fanatiques, de petits dictateurs faisant des "descentes" dans les rues des villes pour contrôler le port strict du voile ou encore les jeunes couples non mariés.»
«Bassidji», le film de Mehran Tamadon, est à voir mercredi 3 février en avant-première, au cours d'une séance animée par Pierre Puchot en compagnie du réalisateur.
Le festival s'ouvre mardi 2 février avec «Théorème», de Pier Paolo Pasolini.