18h-19h : Le grand débat
Joseph Confavreux reçoit plusieurs auteurs d'enquêtes publiées dans le numéro 4 de « La Revue du crieur », qui paraît le 9 juin, pour un échange qui tournera autour des liens entre culture et pouvoirs.
Richard Mèmeteau, philosophe, qui publie un article intitulé « Touche pas à ma musique ! ».
Ellen Salvi, journaliste à Mediapart, dont l'article est consacré à la manière dont la pensée rance et la droite extrême se lancent avec succès à l'assaut de l'édition française.
Aurore Gorius, journaliste indépendante, qui rédige un papier sur le pouvoir de nommer comme symptôme de la déréliction de l'État culturel.
Dan Israel, journaliste à Mediapart, dont l'article s'intéresse aux secrets inavoués du journalisme culturel.
19h-20h : Retour sur nos enquêtes
Présenté par Leïla Kadour-Bouddadi et les journalistes de Mediapart
1. Notre-Dame-des-Landes : le « référendum-consultation » se tiendra le 26 juin. Par-delà l'enjeu de l'aéroport, le vote portera en partie sur la ZAD (zone à défendre) et ses occupants. Ils disent s'opposer à « l'aéroport et son monde ». Mais que souhaitent-ils à la place ? Invités : Marc, habitant de la ZAD, Théo, membre d'un comité de soutien aux zadistes, et Jade Lindgaard.
2. L'Église face aux scandales de pédophilie et de violences sexuelles. Invités : Mathieu Martiniere et Mathieu Périsse du collectif WeReport. Nos enquêtes sont à retrouver ici.
3. Netanyahou pris dans l'affaire du CO2. Invités : Fabrice Arfi et Dov Alfon, correspondant de Haaretz à Paris.
Notre dossier à retrouver ici.
20h30-22h30 : Le football, une affaire d’État ?
Présenté par Leïla Kadour-Bouddadi et les journalistes de Mediapart et des Cahiers du foot
- 1.- Les Bleus pris dans le piège identitaire
Les psychodrames nationaux se multiplient depuis une dizaine d’années, en grande partie alimentés par les médias et les politiques. Alain Finkielkraut de l’Académie française parle d’équipe « black-black-black », la grève du bus de Knysna déclenche une enquête parlementaire, l’affaire Zahia puis l’affaire Benzema achèvent de radicaliser les points de vue. Les appels à respecter le maillot comme un drapeau vibrent à l’oreille de « millionnaires en crampons » considérés par certains comme des « racailles ». On les somme de chanter La Marseillaise sous peine de les frapper d’indignité nationale, au même titre que ceux qui la siffleraient dans un stade. Le foot est un objet politique constamment instrumentalisé. Comment en est-on arrivé là ? Avec :
Julien Sorez, historien du sport et co-animateur avec Stéphane Beaud du séminaire « Football et société en France » à l'École normale supérieure
Patrick Mboma, ancien joueur du PSG, international camerounais et ballon d'or africain en 2000
Jamel Sandjak, président de la Ligue Île-de-France de football
Pascal Blanchard, historien spécialiste de l'Empire colonial français, vient de publier Vers la guerre des identités ? (La découverte) et prépare le documentaire sur « Les Bleus, une autre histoire de France »
Jérôme Latta, rédacteur en chef des Cahiers du foot
Claude Le Roy, « sorcier blanc », sélectionneur du Togo (et avant, entre autres, du Cameroun, du Sénégal, du Congo, du Ghana…)
- 2.- L’Euro : à quel prix ?
Avant même le début de la compétition, la facture est déjà lourde. D’un point de vue éthique et financier, par exemple autour des partenariats public-privé pour construire des stades au coût exorbitant pour les collectivités locales. Mais aussi en matière de libertés publiques, l’Euro légitimant la prolongation de l’état d’urgence, après que les privations de libertés publiques et de nouvelles techniques de maintien de l’ordre ont été expérimentées depuis une demi-douzaine d’années sur les supporters ultras. Avec :
Nicolas Hourcade, sociologue du supportérisme et professeur agrégé à l’École centrale de Lyon
Pierre Barthélémy, avocat de plusieurs interdits de stade
Jean-Pascal Gayant, économiste du sport et professeur de sciences économiques à l'Université du Mans
Vincent Grimault, journaliste à Alternatives économiques, qui consacre son dossier du numéro de juin à l’Euro
- 3.- Comment être progressiste et aimer le foot ?
En pleine mobilisation sociale explosive, et sous état d’urgence pour lutter contre le terrorisme, est-il sérieux de s’intéresser à l’Euro ? Comment surpasser les contradictions d’une passion entachée de tant de compromissions ? Pourquoi n’a-t-on pas mauvaise conscience en regardant un match ou en allant au stade ? Avec :
Cécile Chartrain, présidente de l'association Les Dégommeuses, club de foot militant, féministe et LGBT.
Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du groupe communiste à la mairie de Paris, responsable de la commission sport du PCF depuis 2009, auteur de Libérer le sport (l'Atelier)
Nicolas Kssis-Martov, journaliste à So Foot et auteur du blog Never trust a marxist in football!, auteur de FSGT, du sport rouge au sport populaire (La Ville Brûle/FSGT)
Renaud Epstein, sociologue spécialiste des politiques urbaines, maître de conférences en science politique, et l'un des coordonnateurs du numéro 78 de la revue Mouvements, paru avant le mondial 2014 et intitulé : Peut-on aimer le football ?
Nous sommes conscients d'avoir échoué à fémininiser nos plateaux contrairement à notre habitude, mais plusieurs de nos invitations ont hélas été déclinées.
Par ailleurs, pour ceux qui savent déjà qu'ils aiment le foot, n'hésitez pas à revisionner le but d'un de nos invités, Patrick Mboma, avec le maillot du Cameroun, contre la France.