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Billet de blog 7 juillet 2017

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L'actu dessinée : bacheliers inespérés et logiciel espion

Cette semaine, l’œil de La Revue Dessinée s'attarde sur deux actus. D'abord les résultats du bac, mais pas n'importe lesquels : ceux des « décrocheurs » du microlycée de Vitry-sur-Seine. Puis nous revenons sur un logiciel de surveillance français vendu à des régimes adeptes de la répression.

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Le grand jour. Joie, déception,... chaque année en juillet, les préaux des lycées résonnent d'émotions mélangées. Mercredi, les résultats du bac sont tombés. Après deux siècles d'existence, cet examen relève presque du rituel. Presque. Le taux de réussite avoisinant cette année encore les 80 % donne une idée trompeuse de l'accessibilité de ce sésame. Car comme l'explique le sociologue André Antibi, notre système éducatif est sélectif. Et qui dit « sélection », dit « exclusion ».

Dans l'intervalle qui sépare l'arrivée au collège et le baccalauréat, entre 100 000 et 150 000 jeunes quittent l'école sans diplôme du secondaire. Ce sont eux que l'éducation nationale a baptisé dans les années 2000 les « décrocheurs »

Illustration 1
© Gaëlle Hersent
Illustration 2
© Gaëlle Hersent

Des enseignants restent pourtant convaincus qu'une école plus égalitaire n'est pas hors de portée. Pour le prouver, il ont fondé en 2008, à Vitry-sur-Seine, l'un des premiers microlycées de France. Dans cet établissement aux effectifs réduits – 80 inscrits une quinzaine d'élève par classe – ils proposent aux « décrocheurs » volontaires de les remettre en selle jusqu'à l'obtention de leur baccalauréat. De la seconde à la terminale, les jeunes adultes du microlycée sont encadrés, écoutés, épaulés pour reprendre en main une vie qui, souvent, leur a échappé. Autour des lycéens, une équipe d'enseignants sur-investis se démène à grand renfort de pédagogie alternative et de bienveillance pour relever ce défi.

C'est ce que la dessinatrice Gaëlle Hersent et la journaliste Amélie Mougey racontent dans le numéro 16 de La Revue Dessinée, avec le reportage au long cours, Repris de Justesse, dont nous vous proposons un long extrait en accès libre.

Fidèles à l'esprit de La Revue Dessinée, elles ont, durant une année scolaire, suivi les hauts et les bas d'une classe de première STMG.

Illustration 3
© Gaëlle Hersent

Et alors les résultats, nous demanderez-vous ? Ils sont au rendez-vous ! La classe suivie tout au long de l'année de première vient d'achever sa terminale et affiche un 100 % de réussite sur la session de juin.


Marchands d'armes numériques

Le même jour que les résultats du bac, Télérama publiait une enquête sur un marchand d'armes numériques. On y apprend que depuis peu, la dictature égyptienne du général Al-Sissi dispose d'un nouveau dispositif de surveillance de ses opposants. Ce logiciel permet de tracer tous les échanges électroniques d'une personne, en rentrant simplement son état civil dans un moteur de recherche. Le hic : il a été développé par une société française, plus précisément aixoise : Amesys.

Illustration 4
Le fondateur de Wikileaks Julien Assange, au sujet d'Amesys © Nicoby

Amesys... Vous avez déjà lu ce nom, mais où ? Dans le numéro 2 de La Revue Dessinée, pardi ! On ne vous en veut pas, ça ne date pas d'hier (quatre ans déjà !).

À l'époque, l'enquête du journaliste Jean-Marc Manach et du dessinateur Nicoby vous emmenait sur les traces de cette entreprise en Libye (lien). On y découvrait l'histoire ubuesque d'une équipe de développeurs traitant avec beaucoup de légèreté une mission sensible.

Illustration 5
Avec l'aimable autorisation des éditions Georges Ventillard et Vents d'Ouest pour l'utilisation de leurs personnages des Pieds nickelés. © Nicoby

Le nouveau volet de la saga «Amesys » raconte que moyennant un changement de dénomination sociale ("Cérébro", en référence à la série X-Men), le business initié en Lybie a migré vers l'Egypte, le tout dans le silence le plus complet de l'Etat français…

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