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Billet de blog 9 février 2018

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L'actu dessinée : l'impuissance de l'ONU face à la Syrie

Bis repetita. Ce jeudi, le Conseil de sécurité de l'ONU a échoué à imposer une trêve humanitaire d'un mois en Syrie. Une fois n'est pas coutume, l'opposition vient de la Russie. En 2013 déjà, nous arpentions la maison de verre, siège du Conseil de sécurité de l'ONU, pour expliquer les mécanismes à l'origine de ce blocage. Récit d'une effarante inertie face à la barbarie.

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Depuis sept ans, la Syrie est un théâtre d'ombres où la guerre impose sa tragédie. Comme si, à chaque nouvel acte de cette histoire, le pire était certain. Comme si cette impuissance n'était que le reflet de l'immobilisme des Nations Unies à trouver une solution à ce conflit. 

Ce jeudi, tandis que les populations de la Ghouta orientale et de la ville d'Idlib sont inlassablement pilonnées, sans que les blessés parviennent à être évacués, c'est sur l'instauration d'une trêve humanitaire que les discussions ont achoppé, la Russie estimant que l'option n'est "pas réaliste". Ce scénario ne surprend plus.

Illustration 1
© James

Officiellement, le schéma est simple. Depuis 2011, Chinois et Russes bloquent, par leur veto, toute action au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, la seule qui pourrait bénéficier d'une vraie légalité internationale.

Illustration 2
© James

Dans les coulisses de la maison de verre, à New York, c'est une bataille sans merci que reconstituaient, en 2013 déjà pour le numéro #3 de La Revue Dessinée, le journaliste Karim Lebhour, correspondant à l’ONU, sous les dessins de James et de Thierry Martin.

Ce sujet est à retrouver en accès libre :  https://issuu.com/revuedessinee/docs/syrie

Le 21 août 2013, un palier dans l'horreur avait été franchi avec les images de centaines de cadavres, victimes d’une attaque chimique attribuée au régime de Bachar el-Assad. La « ligne rouge » alors fixée par Barack Obama est clairement transgressée.

La communauté internationale paraît décidée à intervenir, mais Vladimir Poutine réagit en proposant à la Syrie de placer ses stocks d’armes chimiques sous contrôle international et de les détruire. Une fois de plus, le maître du Kremlin a acculé l’ONU à l’immobilisme.

Illustration 3
© James
Illustration 4
© Thierry Martin

Quatre ans plus tard, en septembre 2017, les enquêteurs de la mission conjointe créée par l’ONU et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), ont conclu à la responsabilité du régime dans l’attaque au gaz sarin qui a provoqué la mort d'au moins 80 personnes dans un village en avril de la même année. 

Illustration 5
© James

L'inertie de la communauté internationale reflète mal l'urgence de la situation. L’utilisation d’armes chimiques, la radicalisation de l’opposition, la détermination du régime qui s’accroche au pouvoir ont pour conséquence un bilan humain extrêmement lourd : des centaines de milliers de morts et des millions de personnes fuyant le pays. 

Le 23 janvier dernier, trente pays se sont réunis à Paris, pour lancer un «partenariat international contre l’impunité d’utilisation d’armes chimiques». L'initiative parviendra-t-elle à contourner les blocages de l'ONU ?

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