L'actu dessinée : le FN côté coulisses, à l'école des cadres

Au FN, la question de l'amateurisme n'est pas nouvelle. Dès les municipales de 2014, consciente que la prise de pouvoir passe par l'ancrage local Marine Le Pen a  déployé ses campus en formation.   Objectif ? Former des cadres pour aller à la conquête des territoires, comme avait tenté de le faire Bruno Megret dans les années 1990. 

Car construire un parti politique, c'est aussi une histoire d'hommes, si possible compétents. Or, le parti d'extrême droite n'a jamais été capable de construire un appareil à la hauteur de son influence. Marine Le Pen a pourtant compris depuis longtemps tout l'intérêt de structurer son parti par la formation de ses cadres et de ses militants.

Pour mener à bien ce projet, - avec l'objectif de conquérir certaines villes aux élections municipales - la présidente du FN avait repris les vieilles recettes de son père. Des recettes directement inspirées du... Parti communiste, l'ennemi de toujours !

Dans ces stages de formation, mêlant théorie et pratiques, il s'agit de s'assurer que les candidats (pour la plupart très inexpérimentés) ne déraperont pas en public. À l'image de leurs prédécesseurs à qui l'on conseillait dans un Guide pratique de la section et du militant : “De façon certes caricaturale au lieu de dire “les bougnoules à la mer”, disons qu'il faut “organiser le retour chez eux des immigrés du tiers monde”.” Vous avez dit “dédiabolisation” ? En tout cas, la filiation idéologique est transparente.

Pour conduire cette enquête, nous avons associé le savoir de l'historienne Valérie Igounet, qui travaille sur le négationnisme et l'extrême droite, à la plume du dessinateur Julien Solé. Ensemble, ils ont suivi l'une des formations prodiguées au siège du Front national.

Ce reportage est à retrouver ici en intégralité. 

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