L'actu dessinée: tour de France et tour de passe-passe

Qui gagnera le Tour cette année ? Chris Froome ? Son adversaire Richie Porte ? À la veille du départ, ce samedi 1er juillet, chaque spectateur y va de son pronostic. Sur le grand vainqueur, mais pas seulement. Quelques avertis se demandent aussi qui sera bon dernier. Et curieusement, il arrive que cette place soit âprement disputée.

Dans le numéro 7 de La Revue Dessinée, le dessinateur Joseph Falzon et le journaliste Barthélémy Gaillard reviennent sur l'histoire de ceux qu'on a baptisé les "lanternes rouges", référence à la lumière rouge qui, dans le temps, ornait l'arrière des trains. Bien moins glorieux que les porteurs de maillots disputés - jaune, vert, blanc ou à pois - , toujours distancés dans les côtes, ils sont malgré tout l'emblème de la détermination et du courage sportif.

Un statut honorifique qui à une époque, leur permettait même d'être remarqués pour participer aux critériums, ces courses suivant le Tour de France, avec à la clé un joli pactole. Certains de ces bons derniers se sont donc organisés. Pour briguer la place de "lanterne rouge", il existe une large palette de techniques. Se faire pousser par le public dans les côtes en est une... 

Chacun son Tour

Tout le monde ne se réjouit pourtant pas de terminer dernier, à l'image d'André Wihelm, un jeune espoir du tour de 1969. Après avoir mené les courses en junior pendant des années, il se retrouve à l'arrière dès le début de la compétition, incapable de suivre ceux qu'il distançait jusqu'alors. Pourquoi ? Son Tour à lui n'est pas celui des seringues, il refuse de prendre les drogues que ses copains lui passent. Sa carrière est brisée net par ce refus. Son témoignage est l'occasion pour les auteurs de revenir sur les années 60 et l'ère du dopage généralisé. 

Faveur de ce début d'été, leur haletant reportage en bande-dessinée est en accès libre ici pour l'occasion.

Chômage, la grande illusion

Pour voir les pratiques évoluer, il faut se pencher sur un tout autre sujet : les chiffres du chômage. La ministre du travail, Muriel Pénicaud, a confirmé ne plus vouloir les commenter chaque mois. Selon elle, ces données mensuelles délivrées par Pôle emploi "ne reflètent pas bien l'évolution du marché du travail". L'exécutif préfère lancer une réflexion sur d'autres indicateurs. Le sujet est un serpent de mer. Dans le numéro 14 de La Revue Dessinée, nous vous expliquions comment, gouvernement après gouvernement, les chiffres du chômage ont été déformés à coup de baguette magique depuis 50 ans. Pour enfin y voir un peu plus clair, la journaliste Martine Orange (Médiapart) et le dessinateur Lionel Serre se sont associés pour vous livrer les secrets des magiciens du chômage que sont nos responsables politiques.

Pas de commentaire mais des promesses : Emmanuel Macron s'est engagé à ramener le chômage à 7 % d'ici à la fin de son quinquennat. Les mois à venir nous diront si la course à l'entourloupe appartient bel et bien au passé et si la retenue de la ministre tient dans la durée. 

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