Plusieurs représentants de SDJ ont subi ces derniers mois de lourdes mesures de rétorsion de la part de leurs directions pour avoir mené des combats en faveur de l’indépendance de leurs rédactions et la liberté de la presse et, au-delà de ces évènements médiatisés, de nombreux représentants de SDJ sont mal traités par leur direction.

Tout récemment encore, cinq consoeurs et confrères du bureau de la Société des journalistes de la rédaction nationale de France 3 ont été mis en retrait des sujets ayant trait aux élections législatives jusqu’au 8 juillet par leur direction car la SDJ a signé une tribune appelant à faire « front commun contre l’extrême droite » associant plus de 90 médias et associations. 

Les journalistes ne peuvent être attaqués quand ils défendent les valeurs démocratiques et la déontologie de leur métier.

Nous rappelons donc à tous les acteurs du secteur, à commencer par la direction de France Télévisions, que les SDJ, si elles ne sont pas des syndicats, défendent les intérêts des journalistes et que leurs représentants sont protégés par le code du travail qui interdit de les sanctionner pour des faits ayant trait à leurs responsabilités, tout comme de les discriminer.

Les épisodes survenus ces derniers mois renforcent à nos yeux la nécessité d’avancer sur la protection des SDJ et de leurs représentants, à l’intérieur des rédactions mais aussi en légiférant si nécessaire, comme l’a par exemple préconisé le Conseil économique, social et environnemental dans son avis rendu dans les cadre des États généraux de l’information.