
Mohammad Wassim Maaz, à qui Mouloud Akkouche a consacré un beau billet de blog (https://blogs.mediapart.fr/mouloud-akkouche/blog/030516/pediatre-en-enfer), est l'une des milliers de victimes de la barbarie du régime sanguinaire du criminel contre l'humanité Bachar El assad.
"La reprise des bombardements à Alep a eu raison de lui. Dans cette ville syrienne ravagée par la guerre, le docteur Mohammad Wassim Maaz s'était donné pour mission de sauver les enfants, avant qu'il ne soit lui-même tué. Mercredi 27 avril, il est mort aux côtés d'un dentiste, de trois infirmiers et de 22 autres civils dans un bombardement aérien sur l'hôpital al-Qods, dans cette ville coupée en deux depuis juillet 2012 entre secteur gouvernemental et rebelle.
Barbe noire bien taillée, regard perçant, corps rond et doté d'un solide sens de l'humour, le docteur Maaz "était considéré comme le meilleur pédiatre et en tout cas un des derniers à être resté dans cet enfer", ont confié ses collègues à l'AFP. "
Comment justifier un crime aussi abject: assassiner un médecin qui soignait les enfants ?
D'abord... en suggérant qu'il n'est peut-être pas mort !
Le conditionnel, ce n'est pas fait pour les chiens:

Mais ceci, déjà à peine croyable, n'est qu'un hors-d'oeuvre.
Le propagandiste de Bachar El assad nous explique ensuite benoîtement :
1) qu'il s'agit d'un nouveau complot dirigé contre ce bon monsieur Poutine, qui ne ferait pas de mal à une mouche (sauf si elle est tchétchène et qu'elle vole dans les toilettes...) et cet excellent Bachar;
2) que cet hôpital bombardé...se livrait à un trafic d'organes humains , prélevés sur des Syriens qui y étaient assassinés, pour le compte de puissances étrangères !
Ce qui légitime, du coup, le bombardement.
Aucune preuve, bien entendu.
Une infirmière, disparue en 2014, donc injoignable,aurait raconté cette histoire délirante à un journaliste, qui l'aurait lui-même racontée à l'auteur de ce texte, paru sur un compte facebook...
L'homme qui a vu l'homme qui a vu l'infirmière qui a entendu parler d'un trafic d'organes...
Voilà ce que l'auteur qualifie de "témoignages crédibles"...
Et une blogueuse de Médiapart reprend ce bobard à son compte, sans la moindre distance, sous le titre aguicheur et affirmatif , digne de la grande époque de "Qui ? Police ?"
"l'hôpital meurtrier d'Alep".

Et quiconque met en doute cette "information" extravagante, digne du "bourrage de crâne" de 1914, est illico qualifié d'agent de l'OTAN et de pro-islamiste...
Là, on atteint vraiment l'abject, l'immonde, l'insupportable.
Comment Médiapart peut-il continuer d'accueillir une propagande aussi mensongère et émétique ?
Le Club, comme d'ailleurs l'espace des commentaires, ont-il vocation à relayer de pareils délires complotistes ?
