1)
Joann Sfar
Pour avoir eu l'outrecuidance de critiquer les ambiguïtés de Mélenchon sur les crimes de guerre de Bachar el Assad, Joann Sfar a subi des centaines d'attaques.
Il a eu le courage de les dénoncer :

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Source de cette capture d'écran, et lien vers le texte complet de la tribune de Joann Sfar publiée dans Le Monde:
Comme Joann Sfar l'explique dans la même tribune, ces messages n'émanent pas de quelques individus isolés:

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2) Gérard Filoche
Gérard Filoche a également été vicime de centaines de trolls insoumis.
Dont certains sont fiers d'être parvenus à leur fin: réduire au silence, sur Médiapart, un adversaire politique.
Pardon: un "parasite".

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Je pense qu'il a tort de rester au PS (qui s'appelle parti socialiste parce que tous les socialistes en sont partis, selon Guillaume Meurice 😀 ), mais est-ce que cela justifie un pareil torrent de boue ?
Voici un extrait de son blog: (reproduit in extenso, en copié/collé, mais c'est moi qui ai souligné certains passages)
Il faudra que la gauche se reconstruire sans ces insoumis hystériques et intolérants, j'allais dire malpolis, inhumains, incultes et dangereux
(évidemment personne me connaissant ne peut penser que ce sont les électeurs, ou les militants, appelés « les insoumis » en général que je qualifie ainsi, mais bien précisément les « insoumis malpolis, inhumains, hystériques et intolérants" qui, ici, à longueur de colonnes, depuis des mois, sur les réseaux, FB tweet ou sur mon forum de blog, ( et je ne suis pas leur seule victime)
m’insultent, mes amis de D&S, de la gauche socialiste et moi, me menacent, m’excluent, s’attaquent à ma personne physique et mentale, mon poids, mon intellect, ceux qui me traitent de « porc, de vieux, de gros, de gras, de retraité, de malade, de merde, d’alcoolique, de socialope, de solferinien, de vendu, de traitre, de petit, de "gégé, de pourri, corrompu, en fin de carrière, usé, de naufragé, dépassé, pitoyable, lamentable, minable, tombe bien bas, me promettent de me jeter, de me faire payer, de m'écraser, de me réduire, de m’exiler, de me dégager, ils critiquent même mon orthographe, mes fautes, m’accusent d’etre bouffeur de soupe dans des bureaux feutrés, , rattaché aux postes, aux prébendes, aux sièges, de clown, de radoteur, de ridicule, de honte du pays, de payé grassement, de suppot ou soutien lié... à Valls, Macron, Hollande, Cambadelis, de social traitre, de pitre trotskiste, d’apparatchik, de neo capitaliste, de pseudo gauche de sycophante, de champion du routage de gueule, de grenouilleur suintant de traîtrise, etc… les plus hypocrites, crient « je t’aimais bien mais.... j'aurais vote pour toi... je vous estimais mais... je partage sur le droit su travail, mais tu me déçois.. ils » (c'est un grand classique) et ressortent la logorrhée officielle, leurs éléments de langages sectaires qui sont tous les mêmes sur des km et des km, comme s’ils prenaient à la même source, oui ceux là, ils sont nombreux, trop nombreux, et ce n’est pas normal que leurs dirigeants encouragent et/ou laissent faire, ils me font penser aux pires années noire de la gauche, oui, ce sont des salauds (au sens sartrien du terme), suivistes, incultes assurément aussi bien matière de théorie, en histoire, en sociologie, sans doute en partie inconscients, mais dangereux, inexcusables, pour la toute gauche et l’humanité en général car quand ce type de meute se réplique, se répète sans même savoir, sans étudier, sans lire, sans nous (D&S) et me connaitre, sans être allés sur mon site, nos sites, en mélangeant sciemment le "PS" et la gauche socialiste, sans avoir lu notre histoire, notre long combat, ma biographie (www.filoche.net ou "mai 68 histoire sans fin") ou mes (35) livres, se répand ainsi, oui on peut craindre le pire de cet obscurantisme, et il faut absolument l'affronter, le dénoncer, nul ne peut le tolérer …(et quand on les combat, ils s'indignent, jouent les effarouchés, se prétendent, eux, insultés, agressés, ça les (re)fait tous sortir, grégaires, on les (re)voit tous en rajoutant à la queue leu leu, dans l'horreur verbale, et ce ne sont pas des trolls désordonnés, car ils sont hélas, organisés sur la même "ligne", avec le même tempo)
et tout ça, le pire, alors que je suis, nous sommes sommes politiquement sans doute plus proches d’eux, plus à gauche qu'eux, plus révolutionnaires qu'eux, mais seulement parce que je en suis pas soumis, parce qu'on construit la gauche socialiste, parce qu'avec D&S, j’ai osé, combattre obstinément pendant 18 mois, pour l’unité de toute la gauche, pour un accord politique global Hamon-Melenchon, et en faveur d'un programme commun, d'un gouvernement Hamon Jadot, Laurent Mélenchon,d'une majorité commune rose rouge verte, et en opposition avec la stratégie plébiscitaire et solitaire - désastreuse - du moment de leur chef du moment..
j’espère que parmi eux, il y a quand même beaucoup de syndiqués, militants, cultivés, unitaires, honnêtes, historiens, qui ne partagent pas cela.
Ce matin, un homme sympathique de FI du 95 m’a longuement téléphoné pour me dire son amitié, son soutien, et sa gène d’être dans son mouvement avec des gens comme ça, ça m’a fait plaisir, donc il doit y en avoir des bons, mais combien sont ils car ils ne se manifestent pas beaucoup en proportion de la meute (pres de 100 insultes graves en un jour ici).
3) Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a également fait l'objet d'attaques qui ne concernaient en rien son programme (bien évidemment contestable), mais sa personne.
Attaques venant de l'extrême-droite, bien évidemment, mais pas seulement.
On reste stupéfait de retrouver, y compris dans les commentaires publiés par certains abonnés de Médiapart qui se réclament de Mélenchon, tout le vocabulaire traditionnel de la pire extrême droite.
Macron est rebaptisé "macreux", "maquereau" ou "macrotte": plaisanterie sur le nom de famille qui n'est pas sans rappeler le "Salengro...Et en détail !" de Gringoire en 1936, ou le "Durafour...Crématoire" de Le Pen père.
Les allusions appuyées, incessantes, à la banque Rothschild, où Macron n'a passé que trois années, créent également un fort malaise.
D'autant que ces allusions répétitives sont publiées par des commentateurs qui ne rappellent jamais que, si Macron fut effectivement banquier d'affaires, Marine Le Pen, elle , est financée par des banques russes, pour le moins douteuses, si l'on en croit les dernières enquêtes publiées par Médiapart.
Macron, candidat des banques ?
Mais que dire, alors, de Marine Le Pen ?
Pour ces commentateurs, par ailleurs laudateurs de Poutine, la question ne sera pas posée, bien évidemment.
Et ce terme de "bankster", dont Marie Peltier, dans son stimulant ouvrage L'ère du complotisme (éditions Les Petits Matins, octobre 2016) a retrouvé l'histoire.
"Tous les partis corrompus se valent. Ils vous ont tous volés, ruinés, trahis.(...) Si vous voulez voir des scandales nouveaux empester le pays, si vous voulez être écrasés par la dictature des banksters (...), suivez alors, comme des moutons, les politiciens profiteurs ! Vous aurez, vous-même, signé votre condamnation à mort ! "
(Léon Degrelle, dicours du 24 mai 1936, jour d'élections législatives belges, où le parti rexiste remporte 16 % des voix en Wallonie, et 18 % à Bruxelles, op. Cit. , p 64).
Le terme de banksters est également utilisé, à plusieurs reprises, par Céline, dans son célèbre pamphlet antisémite, d'une violence délirante, publié en 1938 et intitulé L'Ecole des cadavres.
Tout cela, décidément, exhale un fumet des plus désagréables.
Sans parler du mystérieux "système", sans cesse mis en cause ( "Macron, candidat du système") sans que personne, jamais, ne parvienne à définir précisément ce terme, qui évoque des individus inconnus qui tireraient les ficelles dans l'ombre.
Un peu comme les sages de Sion, en somme...
4) Et sur Médiapart...
Quant à la situation d'ensemble sur les fils de commentaires de Médiapart, elle ne s'améliore pas, et ne s'améliorera pas aussi longtemps que la rédaction ne se décidera pas à prendre des mesures radicales (clôture définitive du compte après quelques avertissements) contre ceux qui ne viennent ici que pour insulter et menacer.
Et qui tous se réclament, invariablement, de la France Insoumise.
Est-il acceptable d'être qualifié vingt fois de suite de limace baveuse, par le même abonné multirécidiviste, d'être menacé d'agression physique, traité de gros con, sale con, individu à sale gueule, serpent venimeux, crapule fasciste, vieillard puant l'urine, diarrhéique, fossile, débris...
Tout cela par quelques douzaines d'individus qui paraissent bénéficier d'une complète impunité, alors que la quasi-totalité de leurs messages publiés enfreignent, non seulement la charte de médiapart, mais aussi la loi pénale ?
Jamais Mélenchon, ni l'état-major de la France Insoumise, n'ont condamné de pareilles méthodes.
Pourquoi le feraient-ils ?
L'exemple vient de haut.
Peut-on citer, ailleurs qu'à l'extrême-droite, un dirigeant politique de premier plan qui n'hésite pas à traiter les journalistes de hyènes et de sales cons, qui trie ceux auxquels il accepte de répondre, dressant de véritables listes noires, qui manie sans cesse l'invective et l'excommunication ?
On imagine ce que deviendrait la liberté d'expression en général, et la liberté de la presse en particulier, dans une France où Mélenchon et ses amis auraient quelque pouvoir.