Manuel Valls, qui n'avait obtenu qu'un peu plus de 5% des suffrages exprimés lors des primaires du Parti Socialiste, a néanmoins été nommé Premier Ministre par François Hollande, avec le soutien d'une Assemblée Nationale dans laquelle le PS disposait de la majorité absolue.
Il aurait suffi que ces députés prétendument socialistes rédigeassent et adoptassent une motion de censure de gauche pour que Valls fût contraint à la démission.
Jamais ils ne l'ont fait.
Que restera-t-il du gouvernement Valls ?
La guerre incessante contre la gauche, par tous les moyens.
Et les génuflexions répétées devant le MEDEF.
L'atterrante proposition de déchéance de la nationalité, bien évidemment.
Qui indigna jusqu'à certains politiciens de droite.
Seul Pétain avait osé retirer leur nationalité à certains Français qui, selon les critères du Maréchal, ne l'étaient pas suffisamment.
La mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade lancée par des gendarmes qui ne protégeaient rien (un transformateur au milieu des champs), mais auxquels Valls et Cazeneuve avaient ordonné de défendre coûte que coûte cette improbable position.
L'interdiction, à l'été 2014, de manifestations de solidarité avec la population de Gaza.
Interdiction unique au monde.
Même à Tel Aviv, les opposants à la guerre avaient pu manifester, sous les vociférations de l'extrême droite.
Pas à Paris.
Puis, les innombrables violences policières qui ont marqué les manifestations dirigées contre une loi "travaille!" imposée à coups de 49-3.
Je rappelle que les images qui illustrent le clip ci-dessus, et notamment les premières, sont authentiques, sans aucun truquage.
Aboutissement de cette utilisation systématique de la force pour tenter d'imposer une loi dont personne ne voulait: l'ahurissante menace d'interdire une manifestation organisée par la CGT et FO, et finalement, des manifestants réduits à tourner comme des bêtes en cage:
Valls, bien évidemment, c'est aussi le promeneur d'Evry, aux propos qui témoignent d'un antiracisme militant:
Manuel Valls fut aussi le Premier Ministre dont la ridicule passe d'armes avec Dieudonné, le propagandiste maurrassien, aboutit à accorder une publicité gratuite et inespérée à ce pitre sinistre, qui fit acclamer sur scène le négationniste Faurisson.
Quatre millions de vues sur youtube, au coeur de l'affrontement hyper-médiatisé, pour les vidéos de Dieudonné, qui discutait d'égal à égal avec le Premier Ministre de la France...
Misère!
Alors que la bonne réponse, à l'évidence, était celle des Belges.
Laisser le militant d'extrême-droite vociférer, mais le déférer devant un tribunal dés que des propos condamnables étaient repérés et attestés.
On ne lui aurait ainsi pas permis de se présenter en martyr, et, comble de l'ironie pour ce suppôt de Bachar, en incarnation de la liberté d'expression bafouée.
Décidément, la dignité de Manuel Valls, il va être difficile de la retrouver...