
Agrandissement : Illustration 1

Deux extraits de cet entretien:
"Quand la religion n'est pas une question individuelle, mais folie de masse, elle représente un véritable danger, qui interroge toutes les disciplines, de l'anthropologie à la psychanalyse. Comment se fait-il qu'un discours insensé triomphe ? Et comment peut-on en venir à parler de féminisme islamique ? Féministe et musulmane, je veux bien : qu'une femme n'ait pas envie d'ébranler toutes les assises identitaires, je peux comprendre. Mais féministe et islamique, je n'y crois pas. Certains versets se prêtent à interprétations, pas d'autres. Lorsqu'un verset dit : « Battez-les si elles continuent à être insoumises », qu'on le veuille ou non, le verbe battre, ne se prête pas à de multiples interprétations. Et lorsque Tabari interprète le verset « Battez-les », il écrit que l'homme peut posséder la femme sans lui adresser la parole. Donc, il peut la violer."
(...)
il n'y a pas de pensée sans liberté d'expression. Pour détisser le linceul, donner des subjectivités, il faut le droit à la parole singulière, il faut la démocratie et la laïcité. L'Occident a énormément gagné avec la laïcité ; tant que nous ne serons pas laïcs, nous continuerons à souffrir. Cela ne signifie pas l'abolition de la religion. Mais que chacun puisse être avec sa croyance sans l'imposer à l'autre.