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Lien 18 août 2016

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Torture dans les prisons de Bachar: une reconstitution sonore d'Amnesty international

Amnesty International vient de publier une reconstitution en 3D, fondée sur les témoignages de survivants, des tortures dans l'une des pires prisons de Bachar. Après les photographies de "César", et les milliers de témoignages d'opposants, une nouvelle pièce à verser au dossier d'accusation du pire criminel contre l'humanité actuellement au pouvoir.

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https://saydnaya.amnesty.org/

On trouvera dans l' article mis en lien ci-dessous une présentation du dernier rapport d'Amnesty International consacré à la torture dans les prisons de Bachar:

http://www.rfi.fr/moyen-orient/20160818-syrie-saydnaya-assad-terreur-prisons-syriennes

Extrait:

Un processus de déshumanisation

Lorsqu’un détenu débarque à Saydnaya, une « fête de bienvenue », selon les termes utilisés là-bas, l’attend : tabassage, interrogatoire musclé, viol et violences sexuelles, arrachage d’ongles des pieds ou des mains, brûlures avec de l’eau bouillante ou des cigarettes, le tout en guise de punition et de passage aux « aveux ». « Quand ils m’ont fait entrer dans la prison, j’ai senti la torture. C’est une odeur particulière faite d’humidité, de sang et de sueur, l’odeur de la torture », affirme un avocat d’Alep qui a subi deux ans la terreur de Saydnaya.

Passé l’interrogatoire, l’enfer se poursuit. Les détenus se retrouvent en cellules surpeuplées (ils sont parfois obligés de dormir à tour de rôle ou accroupis), insuffisamment nourris, sans réels soins médicaux ni sanitaires adaptées, d’où la multiplication des cas de gale et autres maladies.

Un ancien détenu raconte qu’un jour la ventilation a cessé de fonctionner à la section 235 du service de renseignement militaire. « Ils ont commencé à nous donner des coups de pied pour voir qui était vivant et qui ne l’était pas. Ils nous ont ordonné, à moi et à l’autre personne vivante, de nous lever […] C’est alors que j’ai compris que sept personnes étaient mortes, que j’avais dormi aux côtés de sept cadavres […] [Par la suite,] j’ai vu les autres corps, environ 25, dans le couloir. »

(...)

A Saydnaya, les prisonniers sont d’abord enfermés dans des cellules souterraines durant plusieurs semaines, sans couverture alors que l’hiver syrien est particulièrement froid et humide. Ils sont ensuite transférés dans des cellules en surface, où leurs souffrances continuent.

En cliquant sur le lien qui figure au début de ce billet, vous parviendrez sur une modélisation de cette prison, dans laquelle vous pourrez voyager, virtuellement bien entendu, en entendant les reconstitutions effectuées d'après les témoignages d'anciens détenus.

Le son est disponible en anglais ou en arabe.

Sur le même sujet, je rappelle aussi ce témoignage:

 https://blogs.mediapart.fr/lancetre/blog/150216/un-centre-de-tortures-dans-la-syrie-de-bachar-el-assad

Illustration 1
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