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Billet de blog 5 octobre 2025

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Entre deux eaux

Le 2 octobre dernier, il y a eu dans le pays 600.000 manifestant-es selon la CGT et moins de 200.000 selon le gouvernement. Le point d'accord entre les deux, c'est que c'est deux à trois fois moins que la précédente journée de mobilisation du 18 septembre mais sans doute plus que celle du 10 septembre par laquelle tout a commencé.

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Trois journées d'actions en moins un mois, c'est inédit, encore plus quand elles se sont accompagnées de blocages et de grèves, y compris dans des secteurs d'activité pas spécialement connus pour leur gréviculture comme l'informatique ou les associations ; jusqu'à un tiers du corps enseignant mobilisé à peine la rentrée effective et même quelques reconductions le 3 octobre, ce n'est pas rien non plus.

Après un ultimatum, qui aura été un répit accordé à Lecornu plutôt que de le mettre en pied du mur, l'intersyndicale n'a aucune avancée à revendiquer et rien d'autre à proposer que d'attendre son discours de politique générale, qui aura lieu le 7 octobre prochain.

Après l'effet Duplomb cet été, celui Gen Z cet hiver ?

Pourtant, la colère ne peut que repartir après la nomination du "nouveau" gouvernement, pardon le copier/coller du précédent : on y retrouve treize anciens ministres sur les dix-huit qui le composent, dont Rachida Dati qu'il faut sauver municipale parisienne oblige en dépit de son prochain procès, et, comble du mépris, le retour de Bruno Le Maire, maître d'œuvre de la brillante politique économique de ces derniers années, cette fois-ci aux armées.

Ce radeau de la Méduse peut tout à fait se fracasser dès la semaine prochaine sur une, voir des motions de censures, des oppositions : entre un PS qui s'estime cocufié, un duo Retailleau-Wauquiez divisé sur la question de la poursuite de la participation au gouvernement, un Edouard Philippe qui a décliné le fait d'y rentrer et une Marine Le Pen qui cherche la voie juridico-politique étroite qui lui permettrait d'échapper à l'inéligibilité, la présidentielle occupe tous les esprits !

Loin du cirque politique et pour faire fi des atermoiements de l'intersyndicale, il existe un chemin pour agir et du temps  devant nous pour relancer la mobilisation dans la perspective du débat parlementaire budgétaire. Cela passe entre autre par la discussion, à tous les niveaux, d'une montée nationale à Paris ce que les collectifs Bloquons Tout ! ont commencé à faire en visant la date du samedi 15 novembre date anniversaire des Gilets Jaunes. Chiche ?

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