C'est aussi le titre de son communiqué qui fait suite à sa réunion du 2 octobre dernier, elle-même après la journée de mobilisation, sous forme de pétard mouillé, d'une partie de ses composantes le 1er.
La bonne nouvelle, c'est que le sujet de la réforme des retraites de 2023 n'est pas clos et promet d'être l'arlésienne d'ici 2027 ; la mauvaise, c'est se mettre le doigt dans l'œil de croire qu'on pourrait revenir dessus par la magie d'un "débat de haut niveau", qui plus est organisé sous l'égide d'un gouvernement minoritaire, voire en sursis.
La vérité, c'est que le RN est déjà à la manœuvre lui qui a écrit aux syndicats, unanimement opposés à la réforme, pour mettre en avant sa proposition de loi d'abrogation de la dite réforme qui sera examinée lors de sa niche parlementaire - quelle appellation prédestinée - prévue le 31 octobre prochain.
Que ce soit via le RN ou le NFP sous l'impulsion de LFI, l'abrogation ne manquera pas de se heurter aux arcanes du parlementarisme et consiste, en tout état de cause, uniquement à replacer le curseur au niveau de la réforme Sarkozy de 2010, qui lui avait cependant coute sa réélection, soit le retour à 62 ans comme âge légal de départ à la retraite.
Plutôt que de nous bercer d'illusion, l'intersyndicale ferait mieux, forte de son rôle centrale dans la lutte de l'an dernier, d'appeler à la mobilisation, y compris sous la forme d'une montée nationale à Paris lors du débat parlementaire à venir, chose qu'elle avait répugné à faire à l'acmé même de celle-ci.
En effet, une victoire, même partielle, sur ce point ne manquerait pas de donner confiance à notre camp social, lui qui déjà contré en juillet dernier l'accession au pouvoir du RN, présentée alors comme irrésistible.