Licenciements partout, riposte coordonnée nulle part !
La liquidation de Brandt, où même le plan de reprise, porté par les salarié-es et leurs syndicats, a été écarté par le Tribunal des Affaires Economiques ce jeudi...
Il serait temps de relancer une dynamique de lutte commune contre les suppressions d'emplois comme en 2001 avec Moulinex, repris justement par Brandt, LU-Danone, Marks & Spencer, AOM-Air Liberté puis, quelques années plus tard, Continental, Molex, New Fabris, Goodyear etc. ou plus récemment les TUI, qui bataillent encore devant les Prud'hommes pour obtenir réparation et se sont appuyés sur l'expérience du Front Social.
Les confédérations ? Elles s'investissent avec plus d'ardeur que le patronat dans la conférence sociale et la négociation de l'assurance chômage, voulues par le gouvernement, là où les organisations politiques, y compris celles d'extrême-gauche, sont rivées sur les Municipales. Qui sait cependant si une nouvelle explosion sociale ne partira pas de cette situation alors que les barrières douanières mises en place par Trump cette année vont commencer à porter leur plein effet ?
Une grève générale européenne, chiche ?
Le succès de la grève générale au Portugal, qui n'est pas sans rappeler celles qui ont eu lieu cette année en Belgique et en Italie et, dans une moindre mesure, en France avec le 18 septembre.
Là-aussi, il est temps de réhabiliter l'idée d'une grève transnationale contre les politiques d'austérité menées en Europe par les gouvernements néo-libéraux, dont les effets nourrissent le vote d'extrême droite.
L'impulsion ne viendra pas en tout cas de la Confédération Européenne des Syndicats (CES), un géant syndical, qui compte pas moins de 45 millions d'affilié-es issus de 94 syndicats de 42 pays, mais aux pieds d'argile comme son action se limite trop souvent au lobbying auprès des instances de l'Union Européenne : en effet, un rapide tour sur leur site montre que le soutien apporté à ces grèves se limite à la portion congrue.
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