Elle est devenue de fait une journée intersyndicale interprofessionnelle, la première depuis celle piteuse du 1er octobre dernier supposée conforter la tentative d'abrogation de la réforme des retraites, avec l'ajout de Solidaires, que l'engagement de SUD Industrie à Michelin oblige, d'une partie des syndicats de la Fonction Publique, forts du succès de leur propre journée du 5 décembre denier, et la conjonction avec la grève reconductible à la SNCF.
Plus d'une centaine de manifestations ont été recensées avec une grande disparité de participation : ainsi, sur Paris, c'est un cortège de milliers de personnes marqué par la participation de cheminot-es de SUD Rail et de personnels de la Santé ou de l'Education Nationale.
En régions, elle s'est concentrée, parfois de manière conséquente, autour de la défense des emplois de plusieurs usines en lutte contre leur fermeture programmée : Michelin à Cholet, Vencorex à Grenoble, en grève depuis octobre dernier, ou la venue de Sophie Binet, la Secrétaire de la CGT, à la Fonderie de Bretagne et de Murielle Guilbert, celle de Solidaires, à Valeo à St-Quentin-Fallavier etc.
Cette journée aura donc eu le mérite de rompre l'isolement des équipes syndicales confrontées aux suppressions d'emplois, les luttes les plus âpres comme elles se mènent dos au mur, mais la revendication d'un moratoire sur celles-ci, défendue par la CGT, sonnait étrangement creux en période de vacance du pouvoir suite à la chute du gouvernement Barnier.
Egalement celle de rappeler que face à des attaques qui fusent de toute part, c'est d'une riposte globale dont nous avons besoin qui combine unité, radicalité et des revendications qui doivent quitter le stricte domaine du défensif.
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