En effet, alors qu'elle avait été annoncée dès janvier dernier par l'ensemble des syndicats de fonctionnaires et portait sur une question essentielle, celle de leur traitement, elle a viré au bide : selon les chiffres du gouvernement, 6,42 % de grévistes ont été recensés dans la fonction publique d’État, 3,87 % dans la territoriale et 3,5 % dans l’hospitalière. Solidaires Fonction Publique peut se réjouir du nombre de 100.000 manifestant-es, il n'empêche sur 5,7 millions d'agents, c'est chiche.
Les profs, mobilisés depuis maintenant plusieurs semaines, en particulier dans le 93 qui ouvrait le cortège parisien, pour réclamer un plan d'urgence et le retrait du choc des savoirs, ont eux sauvé l'honneur avec 15 % de grévistes au collège. C'est la preuve aussi qu'une mobilisation décidée par la base et qui prend le temps d'investir le terrain pour faire tache d'huile, ce qui a obligé leur ministère de tutelle à les recevoir pèse plus dans le rapport de force qu'un appel national tombé du ciel.
Il est temps de remettre en cause ces ronrons syndicaux qui ne satisfont que les dirigeant-es qui en sont à l'initiative. La voie, c'est le toutes et tous ensemble. Les jérémiades sont vaines, la responsabilité des responsables syndicaux, c'est pousser les feux, y compris pendant les Jeux Olympiques, alors que Macron, le gouvernement et sa majorité étriquée sont en embuscade tant sur l'assurance chômage que le Code du travail.

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