Le budget de la Sécurité Sociale a été adopté, délesté de ses aspects les plus négatifs, et il en sera de même pour celui de l'Etat, par l'intermédiaire d'une loi spéciale, comme il y a un consensus de fait entre les partis pour assurer la stabilité jusqu'aux municipales.
Ce scrutin va hâter la recomposition politique, qui atteindra sa pleine expression en 2027 :
- à droite avec l'union en question, qui peut pâtir de l'approche divergente entre Le Pen et Bardella sur ce point ;
- à gauche avec la machine de guerre électorale qu'est La France Insoumise, qui va aimanter les autres forces hors Parti Socialiste et joue le rapport de force au premier tour pour mieux négocier au second ;
- au centre enfin, qui a son nouveau champion en la personne de Sébastien Lecornu d'autant plus si Edouard Phillipe est définitivement démonétisé par la perte l'an prochain de sa mairie du Havre.
En attendant, les licenciements continuent (un exemple, moins médiatique que ceux de Brandt, Teisseire ou Erasteel, à retrouver ici) tout comme les grèves sur les conditions de travail, avec celle emblématique des agent-es du Musée du Louvre qui aura duré plusieurs jours et contraint leur Ministère de tutelle à lâcher du lest, et sur les salaires dont à la Fnac, l'entreprise du commerce la plus organisée syndicalement.
On peut ajouter à cette liste la mobilisation des AESH pour la revalorisation de leur statut par l'Education Nationale, celle nationale de trois jours du travail social ainsi que la journée sans nous des travailleurs/euses sans-papiers, dont la manifestation parisienne du 18 décembre dernier a fait le plein en dépit de la nuit tombée.
Egalement la lutte des agriculteurs, qui dépasse les clivages syndicaux et passera les fêtes après avoir contraint le gouvernement et l'Union Européenne à manœuvrer en crabe tant au sujet de la crise sanitaire que du Mercosur : une telle agitation lors des fêtes est tout sauf négligeable et montre, au contraire, toute l'instabilité de la situation.
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