Vous avez aimé la manœuvre de la procédure de destitution alors vous adorerez celle du soutien sans participation à un gouvernement Lucie Castets, mise en avant par celui qui reste le leader de La France Insoumise pour court-circuiter celle d'Emmanuel Macron comme quoi il serait immédiatement censuré en cas de nominations de ministres issus de leurs rangs.
Notons au passage qu'elle n'est pas sans rappeler la position du PCF en 1936 de ne pas participer au gouvernement Blum pas la première force de gauche à l'Assemblée nationale contrairement
La droite a déjà réagi en réitérant sa menace de censure démontrant que ce n'est pas tant les Insoumis-es et leur manière d'électriser le débat politique qui est en cause mais les mesures de rupture que porteraient un gouvernement NFP, à commencer par l'abrogation de la réforme des retraites.
Dans les deux cas, le coup politique est gagnant : ou Macron nomme la Première Ministre issue de leur rangs et LFI garde sa pleine indépendance pour faire respecter le programme par ses partenaires ou il s'obstine à le refuser et, plus que la censure, la destitution sera moins un sabre en bois.
Le champ politique n'est plus tant dominé par Jupiter, qui se veut toujours le maître des horloges, que par Janus : d'un côte LFI, qui veut pousser les feux d'une présidentielle anticipée, et, de l'autre, le RN qui se montre patient, persuadé d'engranger le résultat du chaos à venir en cas de nouvelle dissolution.
Quand le plus grand nombre se fera-t-il entendre alors que nos syndicats eux restent taiseux ?

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