ENFIN, enfin, en-fin, on respire mieux depuis quelques semaines suite à l'appel au 10 septembre.
Cet appel ne vient pas de nul part, il s'appuie sur l'expériences des luttes qui ont eu lieu depuis 2016 et auxquelles un grand nombre d'entre nous présents ici ont pris part : Nuit Debout, évidement les Gilets Jaunes, contre le Pass sanitaire mais aussi la retraite à points en 2016 ou celle à 64 ans en 2023.
Devant, ils ont peur, tout semble redevenir possible et on se dit que cette fois-ci, c'est la bonne, qu'on peut gagner, qu'on va gagner !
La goutte d'eau qui a fait débordé le vase, l'étincelle qui a avivé la colère sociale jusqu'à devenir majoritaire, c'est le catalogue de dégueulasseries du budget Bayrou dont les 2 jours fériés sont l'arbre qui cache la forêt. Les mesures en question sont le point d'achèvement du macronisme en s'en prenant aux droits des travailleurs/euses, du privé comme du public, aux privé-es emploi, même aux retraité-es, qui sont pourtant ce qu'il leur restait de clientèle électorale, mais aussi aux poches des malades et des handicapé-es...
Le 8 septembre, on devrait fêter le pot de départ de Bayrou mais il faut se méfier de la rouerie du bonhomme et prévoir de mettre l'Assemblée Nationale sous surveillance en se rassemblant devant les mairies à 20 h.
Le 8 septembre est le résultat du 10 septembre ; à ma connaissance, c'est la première fois qu'un mouvement social gagne avant même d'avoir eu lieu !
Mais si nous ne voulons pas juste un répit, voire pire, avec la nomination ensuite de Darmanin, de Retailleau ou de Lecornu, il faut se défaire de Macron et de son monde . Macron, c'est 13 ans de malheurs, 13 ans, ça suffit ! D'abord secrétaire adjoint de l'Élysée en 2012 puis ministre de l'Economie en 2014 où, entre autre, il s'en est pris au repos dominical et nocturne et a roulé pour Uber avant, depuis 2017, d'être au sommet du pouvoir après qu'on ai eu le choix entre la peste et le choléra.
Il faut d'ores et déjà réfléchir à ce qu'on fait après le 10 alors que l'intersyndicale qui se réunit demain, désolé de doucher les espoirs de certain-es, n'y appellera pas même si on peut se féliciter que la CGT et Solidaires, suite à la pression de leurs structures, l'aient fait.
A vrai dire tant mieux comme les syndicats, tout comme les partis, n'en sont pas à l'origine et qu'ils peuvent toujours appeler à manifester dès le 8 et que, même si ils le font après sans attendre, cela donnera une date pour prolonger la mobilisation.
La question sérieuse, c'est celle du pouvoir populaire, de quoi mettre à leur place ? C'est pour cela qu'appelle à la dissolution ou à une présidentielle anticipée est une erreur car cela permet de faire revenir le fleuve dans son lit. Ce dont nous avons besoin, c'est que des revendications populaires comme la hausse des salaire, l'arrêt des licenciements, la suppression de la retraite à 64 ans, le rétablissement des services publics etc. soient appliquées ce qui passe non seulement par une mobilisation sans faille mais aussi s'organiser localement comme on le fait savoir et que d'autres l'ont, le font ou vous le faire partout dans le pays.
Quand une multitude de petites personnes dans une multitude de petits endroits font une multitude de petites choses alors ils peuvent changer le monde !
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