Puisque sur ce blog, je tiens la chronique de ce qui m’est plus personnel, je peux le dire ici à l’avance : en marge de mon travail de journaliste à Mediapart, je mets actuellement la dernière main à un livre qui sera consacré aux déceptions immédiatement causées par la présidence de François Hollande.
Comme mon éditeur, Jean-Claude Gawsewitch, en fait l’annonce dans sa programmation des prochains mois (elle est ici), je m’autorise moi aussi à le dire. Pour l’heure, mon essai aura pour titre « La faillite de la gauche ». Mais je n’exclus pas que nous changions de titre. Un titre me trotte dans la tête « L'étrange capitulation », en résonance avec « L'étrange défaite » du grand historien Marc Bloch, qui sert de fil conducteur à mon récit. La date de la parution, elle, est fixée : ce sera le 5 avril prochain.
Voici la présentation qu’en fait l’éditeur :
« Comprendre le naufrage de François Hollande et des socialistes
C’est une histoire sans précédent pour la gauche qui a commencé avec la victoire de François Hollande. Par le passé, une fois arrivés au pouvoir, les socialistes français ont tenté, dans un premier temps, d’honorer leurs engagements. Ce fut le cas sous le Front populaire qui engagea de grandes réformes sociales avant de heurter le « mur de l’argent » ; ce fut le cas également en 1981, quand la gauche chercha à « changer la vie » avant de se convertir à la rigueur ; ce fut le cas en 1997, quand Lionel Jospin chercha à sortir le pays de l’ornière libérale avant de reculer devant la finance.
Depuis son entrée à l’Elysée, François Hollande, lui, n’a pas cherché un seul instant, à modifie la politique de son prédécesseur. C’est d’abord cette sidérante volte-face que cet ouvrage veut mettre en perspective. Prolongation de la politique d’austérité , abandon de la réforme fiscale, reprise des mesures pour la compétitivité prônées par le patronat ou des thématiques sécuritaires de Nicolas Sarkozy… depuis le 6 mai 2012, le « peuple de gauche » a le sentiment qu’on lui vole sa victoire.
La seconde ambition de ce livre est de comprendre les raisons de cette «Faillite de la gauche», qui semble aujourd’hui à un tournant historique de son histoire. Depuis l’effondrement du Mur de Berlin, elle est devenue, au fil des ans, de plus en plus impuissante, de plus en plus résignée. Au point de ne plus avoir ni âme, ni volonté. Désormais, la gauche n’est plus ! Elle n’a plus ni doctrine ni ressort. »
Sur ce blog, je m’appliquerai à rendre compte en avril du débat que mon essai pourra faire naître. A bientôt donc…