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Billet de blog 12 septembre 2025

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Collaborations : enquête sur les milieux d’affaires et l’extrême droite

C’est un enseignement constant de l’histoire : l’extrême droite n’a jamais pris le pouvoir sans que les milieux d’affaires n’y consentent ou l’y aident. J’ai donc jugé urgent d’écrire ce livre pour mettre au jour les connexions établies, souvent secrètes, et mesurer la gravité des menaces qui pèsent aujourd’hui sur notre démocratie.

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Mon dernier livre Collaborations : enquête sur les milieux d’affaires et l’extrême droite (La découverte, 297 pages, 22 euros), paraît ce jeudi 11 septembre en librairie. Avec l’autorisation de l’éditeur, on lira ci-dessous des extraits de l’introduction, qui en présente l’ambition

                                                **********

Au début de l’été 2024, une étrange et brève séquence politique – liée aux élections législatives et à la dissolution de l’Assemblée qui en a découlé – m’a convaincu de la nécessité de me plonger dans une enquête sur les relations entre les milieux d’affaires et l’extrême droite. Sentiment d’urgence confirmée quelques mois plus tard par la bourrasque planétaire consécutive à l’élection de Donald Trump, avec l’appui du milliardaire Elon Musk.

Illustration 1
Au lendemain de la dissolution, prononcée le 9 juin 2024 par Emmanuel Macron, puis du score sans précédent réalisé par les candidats du Rassemblement national lors du premier tour des élections législatives (33,4 % des voix, très au-dessus des 28,8 % du Nouveau front populaire et plus encore des 21,8 % réalisés par Ensemble pour la république), toute la presse a en effet relevé que le patronat avait décidé de ne plus en appeler au « barrage républicain » contre l’extrême droite – ce qui avait rendu possible la très large victoire de Jacques Chirac en 2002 face à Jean-Marie Le Pen, puis celles, de plus en plus serrées, d’Emmanuel Macron en 2017 et en 2022 face à sa fille Marine.

De nombreux journaux se sont alors attardés sur le comportement de plus en plus troublant des cercles dominants des milieux d’affaires parisiens. De fait, la plupart des dirigeants patronaux n’ont pas seulement renoncé à faire jouer ce barrage, ils ont aussi fait comprendre qu’une victoire de la gauche les inquiétait beaucoup plus et serait bien plus néfaste pour leurs affaires que celle de l’extrême droite. Selon eux, le programme du RN était amendable et il fallait accompagner ce parti afin qu’il s’écarte le moins possible d’une ligne « pro-Europe » et « pro-business ».

On a même appris à l’époque qu’une ancienne figure du CAC 40, Henri Proglio, ex-PDG d’EDF et de Véolia, n’avait pas hésité quelques mois plus tôt à s’afficher dans un célèbre restaurant parisien avec Marine Le Pen, ce qu’aucun autre grand patron français n’avait osé faire jusqu’alors. Preuve que, pour certains d’entre eux, les actuels dirigeants d’un parti cofondé par Jean-Marie Le Pen, l’homme du « détail » et de la torture en Algérie, et par Pierre Bousquet, l’ex-Waffen SS, n’étaient plus infréquentables.

Dans toute la presse, nationale comme étrangère, on a alors vu fleurir les titres suggérant que, pour la première fois depuis la Libération, le patronat français était disposé à collaborer avec un gouvernement d’extrême droite. Par complicité, lâcheté, démission ou intérêt ; ou pour éloigner la possibilité d’une victoire de la gauche… Mais cette curiosité n’a pas duré. Alors que, depuis de longs mois, la gauche était gravement divisée, elle a trouvé l’énergie de faire front commun dès l’annonce de la dissolution ; de faire campagne pour les législatives dans le cadre d’un Nouveau front populaire ; et de se montrer fidèle au principe du barrage républicain. Ce qui s’est révélé formidablement efficace, puisqu’elle est finalement sortie en tête du second tour des élections, éloignant pour un temps la menace d’une victoire de l’extrême droite. Ainsi les grands médias ont, pour la plupart, cessé de s’intéresser aux tractations secrètes que les milieux d’affaires avaient entamées avec l’extrême droite depuis plusieurs mois.

Ce bref intermède politique a alors pris fin. Optant, officieusement, pour le soutien aux gouvernements successifs sans y participer, le RN est resté au centre du jeu politique. Mais des milieux d’affaires et des négociations engagées en coulisses, il n’a presque plus été question.

Voilà ce qui m’a laissé à la fois inquiet et intrigué. Inquiet, car même si le NFP était parvenu à faire barrage à l’extrême droite, celle-ci était désormais aux portes du pouvoir, et pourrait bien finir par le conquérir si les complicités en sa faveur continuaient de croître. Et intrigué, car je me suis pris à penser que les connexions soudainement mises au jour entre l’extrême droite et le patronat étaient peut-être bien plus profondes qu’on ne l’avait constaté et qu’il fallait y regarder de plus près pour s’en assurer. L’enjeu n’est pas mince : comprendre comment la catastrophe démocratique, pour l’heure différée, pourrait advenir à plus ou moins brève échéance.

Il faut bien sûr se garder des idées reçues sur le patronat, qui est souvent un bouc émissaire commode. D’autant que s’il faut établir les responsabilités de la progression ininterrompue de l’extrême droite en France depuis le milieu des années 1980, on conviendra qu’elles sont innombrables et que le patronat est loin d’être seul en cause. La gauche qui, depuis le virage de 1982 – depuis la fameuse parenthèse de la « rigueur » qui ne s’est en réalité jamais refermée – a toujours conduit des politiques d’austérité et trop souvent attisé la désespérance sociale, peut faire dans ce domaine son examen de conscience. C’est tout aussi vrai de la droite dite républicaine – qui l’est de moins en moins –, car elle ne cesse depuis des lustres de piocher dans les programmes de l’extrême droite pour enrichir les siens en dispositions inégalitaires, racistes ou liberticides.

Au nombre des apprentis sorciers qui ont fait le jeu de l’extrême droite et contribué à la rendre si menaçante, il faut aussi faire figurer le pyromane en chef Emmanuel Macron. En 2017 comme en 2022, ce dernier a été élu Président pour faire barrage à Marine Le Pen. C’est d’ailleurs ce qu’il avait lui-même prétendu, et c’est pour cette raison, et non pour son programme, qu’il a été porté à l’Élysée. Macron a même sollicité les voix de la gauche, sans lesquelles il n’y serait pas parvenu. Mais, sitôt élu, il a renié son engagement et, bien loin de faire obstacle aux idées de l’extrême droite, il en est devenu l’un des principaux propagandistes, faisant sien et mettant en pratique une bonne partie de son agenda politique.

Dans ce sombre bilan, il faut encore citer les dérives des médias. C’est peu dire en effet que la presse a connu au cours des dernières années un naufrage spectaculaire qui a grandement contribué à l’ascension de l’extrême droite.

Toutefois, en dressant ce bilan des responsabilités partagées dans le naufrage démocratique, on ne peut que constater que le patronat et les milieux d’affaires occupent à nouveau dans cette montée de l’extrême droite une place particulière. En effet, l’histoire nous a appris – et j’y reviens longuement dans ce livre – le rôle souvent décisif joué par les patrons dans l’accession de cette dernière au pouvoir. Ce fut le cas en Allemagne en 1933, où les grands groupes financiers et industriels ont soutenu Hitler avant de profiter des avantages criminels que celui-ci leur a offerts en retour ; ce fut aussi le cas, dans une moindre mesure, en France, où de nombreux chefs d’entreprise connus ont financé les ligues d’extrême droite avant, le plus souvent, de collaborer avec l’occupant et de soutenir le régime de Vichy. Bref, l’extrême droite ne parvient jamais au pouvoir sans que les milieux d’affaires y consentent, d’une manière ou d’une autre.

Il est donc vital d’établir la nature exacte des relations entre le patronat et l’extrême droite aujourd’hui et de déterminer dans quelle mesure les menaces qui pèsent sur la démocratie française sont semblables à celles que le pays a connues par le passé.

Or, ce que j’ai mis au jour, le lecteur en jugera par lui-même, est proprement accablant. D’abord, l’enquête révèle que la question démocratique indiffère désormais totalement les plus grands patrons français, à quelques très rares exceptions près, ce qui n’était pas le cas voici quinze ou vingt ans. Désormais, le constat ne fait plus aucun doute : si les patrons du CAC 40 prétendent avoir des responsabilités sociales ou environnementales et s’enorgueillissent de respecter la fameuse « RSE », ils s’exonèrent de toute responsabilité démocratique. Quels patrons oseraient encore dire qu’« entre la démocratie et l’économie », ils choisiraient la première et non la seconde ? J’ai eu beau chercher, je n’en ai trouvé qu’un, Ross McInnes, l’original président du groupe Safran, ce qui en dit long sur le naufrage moral des « élites » patronales.

« Tous les PDG les plus connus, je dis bien tous, ont eu, comme moi, des contacts avec Marine Le Pen, mais sans le dire.»

L’enquête révèle aussi que les tractations secrètes entre le RN et les grands patrons français ou les dirigeants de leurs organisations professionnelles ont été plus nombreuses et importantes qu’on ne l’avait cru. Henri Proglio, dont on a à l’époque tant parlé dans les médias, a de ce point de vue été l’idiot utile de cette histoire. Toute la presse a fait grand cas d’un déjeuner sans enjeu qu’il a eu un jour avec Marine Le Pen, sans se douter que des rencontres autrement essentielles ont eu lieu au plus haut niveau, au cours de ce printemps 2024 notamment, entre la même Marine Le Pen et le président du Medef, Patrick Martin. Au fil de mon récit, on découvrira aussi la confidence que m’a faite le même Henri Proglio, très fin connaisseur de cette oligarchie dont il fait partie, et qui mérite évidemment réflexion : « Tous les PDG les plus connus, je dis bien tous, ont eu, comme moi, des contacts avec Marine Le Pen, mais sans le dire. Dans ce domaine, il n’y a que de l’hypocrisie. »

Aucun doute sur le constat qui ressort de ces palabres secrètes : les milieux d’affaires sont bel et bien disposés à collaborer le jour venu avec un gouvernement d’extrême droite. Ce dont l’enquête fournit de nombreuses autres preuves. Il faut cesser de distinguer les rares grands patrons qui affichent leurs convictions d’extrême droite, comme Vincent Bolloré ou Pierre-Édouard Stérin – sur lesquels mon enquête s’attarde –, de tous leurs homologues. Ces derniers, par lâcheté ou par opportunisme, se préparent effectivement, sans toujours partager ses valeurs, à jouer le jeu de l’extrême droite ; souvent, ils sont activement complices de ces deux patrons que l’on présente à raison comme des idéologues. L’enquête souligne ainsi les appuis que le plus puissant et le plus riche des patrons français, Bernard Arnault, apporte à son ami Vincent Bolloré ; elle met aussi au jour les complicités nombreuses qu’un groupe aussi puissant que Dassault et son journal Le Figaro entretiennent avec l’extrême droite. Ce sont des indices, parmi de nombreux autres, du mouvement tectonique à l’œuvre au sein des milieux d’affaires et qui augurent d’une possible catastrophe démocratique.

Outre des relations beaucoup plus fortes et profondes qu’on ne le croit entre les milieux d’affaires et l’extrême droite, un autre ressort, révélé par mon enquête, joue un rôle majeur dans cette bascule : l’effroi des patrons à l’idée que le Nouveau Front populaire pourrait accéder au pouvoir et appliquer son programme – qui n’est pourtant pas marqué par une grande radicalité. Ainsi voient-ils en Marine Le Pen et Jordan Bardella, qui ont multiplié les professions de foi libérales, un moindre mal. Bref, l’histoire bégaie : le patronat d’aujourd’hui est aussi affolé que le Comité des forges dans les années 1930, et le réflexe de classe est le même – « plutôt Hitler que le Front populaire ».

Mais la singularité de cette enquête est d’avoir été prise dans une espèce de tourbillon mondial qui a vu, un peu partout, les patrons pactiser avec des forces politiques ultraréactionnaires, autoritaires ou fascistes. C’est le cas aux États-Unis, où Donald Trump est parvenu à arracher un second mandat présidentiel en novembre 2024 avec l’aide du milliardaire libertarien Elon Musk, qui affiche ses sympathies avec les courants les plus virulents de l’extrême droite européenne. Du fait des initiatives de Trump, qui va jusqu’à pactiser avec Vladimir Poutine, c’est même la stabilité du monde qui est menacée ; un nouvel ordre international émerge sous l’égide de ces deux fantasques et dangereux oligarques, consacrant le droit des plus forts d’écraser les plus faibles. En Argentine, un autre libertarien extrémiste, l’économiste Javier Milei, a conquis le pouvoir un an plus tôt. Et, dans de nombreux pays d’Europe, l’extrême droite est à l’offensive. En très forte progression en Allemagne, elle est aux portes du pouvoir en France, à la tête de gouvernements en Italie, Hongrie ou Belgique, et participe à des coalitions gouvernementales en Slovaquie, aux Pays-Bas, en Finlande ou en Autriche. C’est donc peu dire que, pour la première fois depuis la dernière guerre, la démocratie est en danger.

Un nouveau capitalisme… sans la démocratie.

Ces bouleversements politiques sont aussi les symptômes d’une réorganisation en profondeur du capitalisme mondial. Après le capitalisme de compromis social des « Trente Glorieuses », puis le capitalisme néolibéral, voici qu’émerge le capitalisme libertarien, un capitalisme débridé qui prône une dérégulation totale de l’économie pour offrir au capital de nouvelles possibilités d’accumulation – et qui a besoin, pour y parvenir, de l’arbitraire d’un régime autoritaire. Un nouveau capitalisme… sans la démocratie.

Pour savoir si les répliques de ce séisme risquent d’atteindre la France et d’y conforter l’extrême droite, j’ai donc prolongé mon enquête, en m’intéressant d’abord aux bouleversements en cours au sein des milieux d’affaires états-uniens, ou du moins au sein de certains de ces milieux d’affaires, qui rêvant d’une accélération de la déréglementation en viennent à penser que les règles de la démocratie et de l’État de droit sont un frein à leurs projets.

Or, si cette histoire nous importe, c’est qu’elle ne concerne pas que les États-Unis. Elle a eu aussi, comme je le détaille, des effets très importants sur les milieux d’affaires français, et cela d’innombrables façons. D’abord, une ribambelle de grands patrons français, à commencer par les plus riches d’entre eux – celui de LVMH, Bernard Arnault, ou celui du transporteur maritime CMA-CGM, Rodolphe Saadé – sont rapidement tombés sous le charme de ce pouvoir aussi fantasque qu’autoritaire. Et de cette séduction exercée par le capitalisme libertarien autoritaire sur une poignée de milliardaires français, je donne de nombreuses illustrations. Mais cela va au-delà de ces quelques oligarques français. Certains secteurs économiques, notamment la tech française, se sont pris à rêver eux aussi d’une accélération de la déréglementation. C’est le cas dans le domaine de la cybersécurité, dont les figures les plus connues étaient jusqu’à une époque récente en France des soutiens de Macron, mais qui se sont liés depuis peu à l’extrême droite.

Pour l’heure, donc, le sentiment qui domine dans les cercles d’affaires français les plus influents est que, pour la première fois depuis Vichy, il est à nouveau possible de collaborer avec l’extrême droite.

Ainsi se joue le dernier acte d’une pièce qui a vu le patronat basculer progressivement, au point de se faire aujourd’hui son plus efficace marchepied vers le pouvoir. Sans lui, d’ailleurs, sans l’argent, l’influence et la puissance qu’il met à sa disposition, l’extrême droite n’aurait sans doute pas l’ombre d’une chance.

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                                   Pour en débattre

Ce livre, on l’aura compris, est une invitation à la réflexion et à la mobilisation contre les dangers qui pèsent sur la démocratie. Je répondrai donc favorablement à toutes les propositions de débat qui me parviendront, émanant de partis, syndicats ou associations attachées à la défense d’une République démocratique et sociale. De mon côté, j’invite toutes celles et tous ceux qui partagent avec moi ce sentiment d’urgence de venir en débattre, à la faveur de ces premiers rendez-vous :

  •  Fête de l’Humanité. Samedi 13 septembre, je participerai à un débat à 15H à l'Agora, avec Marlène Benquet, Nathalie Bazire et Thomas Lemahieu, animé par Florent Le Du, sur le thème: "L'extrême droite, les riches et le patronat". Ce même 13 septembre, puis le dimanche 14 septembre, je serai présent au Village du livre de la Fête de l'Humanité pour rencontrer quiconque le souhaitera.
  •  Paris, le 17 septembre, à 19H: soirée de lancement du livre à la faveur d'échanges et dédicaces à la librairie Les nouveautés, 45 bis Rue du Faubourg du Temple, 75010. Ici la page Facebook consacrée à la rencontre.
  • Paris, le 24 septembre, à 19H30, je suis invité à passer un « grand oral » en public par les étudiants de Sciences-Po TV, rue Saint-Guillaume. Je serai interrogé sur mon parcours de journaliste et sur #Collaborations.
  •  Rouen, le 25 septembre, à 18H, échanges et dédicaces à la librairie L’Armitière, 66 Rue Jeanne d'Arc
  •  Paris, le 26 septembre à 19H30, échanges et dédicaces à la librairie Le Monte-en-l'air, 2, rue de la mare, 75020.
  •  Paris, le 3 octobre, de 19H30 à 20H30, sur inscription, échanges animés par Tiphaine Masurel au Book Club du Silencio, 142, rue Montmartre, 75002. L'inscription s'effectue ici.
  •  Saint-Dié-des-Vosges, le 4 octobre, de 17H30 à 18H30, au musée Pierre-Noël, salle François-Cholé, débat animé par Patrick Vallélian avec Raphaëlle Bacqué (Le Monde) dans le cadre du Festival international de Géographie autour de cette question : Comment les riches ont-ils pris le pouvoir ?
  • Mouans-Sartoux, le 5 octobre, entretiens au Festival du livre. Entre 12h et 13h30 : entretien de 20 minutes sur la Scène littéraire [Espace A- littérature], retransmis en direct sur Facebook. 15h-15h50 : Grand entretien - lieu : cinéma la strada salle 4.
  •  Rennes, le 8 octobre à 18H30, échanges et dédicaces à la librairie Comment dire, 5 Rue Jules Simon,
  •  La Rochelle, le 14 octobre, échanges et dédicaces à la librairie Les saisons, 21 Rue Saint-Nicolas
  •  Niort, le 15 octobre, échanges et dédicaces à la librairie des halles, 1 bis Rue de l'Hôtel de Ville 
  • Saint-Quay-Portrieux, le 18 octobre de 16H30 à 18H30, échanges et dédicaces à la librairie Le Fanal, 6 rue Georges Clémenceau.