Deux tiers des Français inscrits sur les listes électorales ont voté au premier tour des élections législatives dimanche dernier, un record depuis 1997.¹ Néanmoins, l’abstention s’élève tout de même à 33,29 %, soit autant que le score de l’extrême droite en tête des suffrages au soir du premier tour. En sus des non-inscrits, qui sont ces millions d’abstentionnistes ? Des mal-inscrits (lieu de résidence différent de la commune de vote) ? Des anarchistes (« élections, piège à cons ») ? Des désabusés (ça ne sert à rien de voter) ? Des indifférents (peu importe qui gouverne tant que quelqu’un gouverne) ? Des foutriquets (je ne vote pas et j’en suis fier) ? Des sécessionnistes (« Je ne contracte pas ») ? Sont-ils majoritairement jeunes ou vieux ? Cela concerne-t-il davantage les femmes que les hommes (ou l’inverse) ? Une seule certitude : cette masse silencieuse est un trou noir pour la démocratie.²
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¹ Nicolas Berrod, Victor Alexandre, Fabien Casaleggio et Stanilas de Livonnière, Législatives 2024 : voici les résultats définitifs du premier tour, parti par parti, Le Parisien, 1er juillet 2024. https://www.leparisien.fr/elections/legislatives/legislatives-2024-voici-les-resultats-definitifs-du-premier-tour-parti-par-parti-01-07-2024-LLIFXESDLFBC7IM2WDSIA66GIM.php
Nicolas Berrod, Victor Alexandre et Fabien Casaleggio, Législatives 2024 : deux cartes pour comprendre le regain de participation au premier tour, record depuis 1997, Le Parisien, 1er juillet 2024.
² Laurent Opsomer, Après la démocratie, 7 avril 2022.
https://blogs.mediapart.fr/laurent-opsomer/blog/070422/apres-la-democratie