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Billet de blog 3 juin 2012

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Malouines, une audacieuse publicité argentine "de mauvais goût" pour Londres

Bientôt les Jeux olympiques de Londres. L’occasion pour Buenos Aires de diffuser un spot publicitaire rendant hommage à ses soldats morts pendant la guerre des Malouines. Une publicité polémique qui mélange dangereusement les genres.

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Bientôt les Jeux olympiques de Londres. L’occasion pour Buenos Aires de diffuser un spot publicitaire rendant hommage à ses soldats morts pendant la guerre des Malouines. Une publicité polémique qui mélange dangereusement les genres.

La scène se déroule au petit matin, sur les îles Malouines. On y voit Fernando Zylberberg, joueur de hockey argentin, s’entraîner pour les prochains Jeux olympiques. Il court, effectue des pompes, dans ce territoire britannique dont l’Argentine réclame la souveraineté depuis 1982. Le lieu de tournage est audacieux, mais jusque-là, rien de dramatique.

À la 39ème seconde, rien ne va plus. On voit l’athlète s’échauffer… sur les marches d’un monument aux soldats britanniques morts pendant la Première Guerre Mondiale. Cerise sur le gâteau, ces deux phrases, à la fin du spot : « Pour concourir sur le sol anglais, nous nous entraînons sur le sol argentin / Hommage aux soldats morts et anciens combattants de la Guerre des Malouines ». Cette phrase déclenche la colère de Londres. Le ministre de la défense britannique, Philip Hammond, a même saisi le Comité international olympique, jugeant ce spot « de mauvais goût » et « très insultant pour les soldats […] qui ont donné leur vie pour les Falklands ».

Le Comité olympique a averti la délégation argentine que les Jeux ne devaient pas être un prétexte pour « soulever des questions politiques ». Buenos Aires a cependant continué de diffuser le spot sur la chaîne de télé nationale, et n’a pas présenté les excuses réclamées par la Grande-Bretagne.

Le secrétaire d’État aux Sports argentin, Claudio Moressi, assure que la délégation argentine se rendra aux Jeux olympiques dans l’unique but de « participer à l’évènement sportif », sans pour autant laisser au vestiaire « l’intime conviction, dans son cœur et son esprit, que les Malouines sont argentines ».

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