Dans une vidéo diffusée sur les chaînes de Miami, le candidat républicain associe Barack Obama au président vénézuélien Hugo Chávez et à la nièce de Fidel Castro, Mariela.
Dans ce spot de campagne Hugo Chávez affirme que s'il était "américain", il "voterai[t] pour Barack Obama", et que réciproquement, "si Barack Obama était d'ici, de Barlovento (ville du Nord-Ouest du Vénézuela), il voterait pour Chávez".
Dan Restrepo, le monsieur "Amérique latine" de Barack Obama a assuré jeudi dernier que Mitt Romney "alimentait le jeu du président vénézuélien" en lui accordant une importance démesurée, et que les relations entre les États-Unis et le Vénézuela restaient "très tendues". Donc, aucune raison de comparer Obama au leader de la révolution bolivarienne.
Quant à Mariela Castro, la nièce de Fidel et fille de Raúl, ardente défenseure des droits des homosexuels, elle explique être en faveur de Barack Obama, car le président et candidat démocrate s'est prononcé en faveur du mariage gay, en mai dernier.
La communauté latino, un « géant endormi »
Beaucoup d'exilés cubains résident à Miami et ont tendance à voter républicain, ce qui n'a pas échappé à Mitt Romney. Le candidat républicain, et Mormon, a investi 213.000 dollars dans la diffusion de spots publicitaires en espagnol dans la capitale des latinos, Miami.
Barack Obama s'adresse aussi à ses électeurs en espagnol, avec un très léger accent américain, dans cette vidéo, et pour cause : les latinos représentaient en 2010 16% de la population américaine, soit la plus grande minorité du pays. Ils seront 22 millions à voter pour le futur président américain. 70% d'entre eux soutiendraient le candidat démocrate d'après les sondages.
Le vote du "géant endormi" pèsera surtout dans quatre des neuf états-clés : le Colorado, le Nevada, le Nouveau-Mexique, et bien sûr la Floride.