00h50, nuit du lundi 16 au mardi 17 avril 2012. Santiago et sa région tremblent. Tout le pays se réveille. Les autoroutes tanguent de droite à gauche. Du 3e étage de ma maison, on sent la Terre gronder, la secousse ne s’arrête pas, pis elle gagne en intensité à chaque seconde. Panique générale - et instinct de survie oblige-, beaucoup de Chiliens enfilent un manteau à la va-vite et se ruent à l’extérieur de leur maison. Beaucoup, mais pas tous.
Les employés de la chaîne de supermarchés Líder (filiale de l’américain Walmart) n’ont pas eu le droit d’évacuer l’un des magasins de Valparaíso. L’intensité du séisme était pourtant de 6,7 sur l’échelle de Richter, l’épicentre à 42 kilomètres de cette ville côtière.
Le gérant du magasin Líder a refusé que les sept employés sortent du magasin, alors même que le gouvernement avait ordonné « l’évacuation préventive » du littoral, dans le centre et le sud du Chili. Face au tollé qu’a suscité cette mesure, l’entreprise Líder a annoncé avoir licencié le responsable du supermarché en question.
Au final, plus de peur que de mal lors de ce séisme : aucune victime, ni dégât matériel, si ce n’est des coupures de courant et de téléphone. Pendant le séisme, certains ont su garder leur sang-froid, tel Christián Pino, le présentateur de la chaîne d’infos en continu chilienne « 24 horas ». Voici la vidéo qui a fait le tour du Chili.