En réalité, il s’agit bien d’une sorte de folie. Pas celle d’une perte de la raison, car ils sont conscients de leurs actes, mais la folie due à la croyance fanatique en un dogme fou, celui qui consiste à croire qu’il est indispensable de générer de la valeur jusqu’à l’extinction de la planète avec la soumission de l’ensemble ses habitants. Ce dogme c’est croître ou mourir, alors qu’en fait c’est croître ET mourir. Ils nous mènent droit au chaos !
Ils sont d’autant plus fanatisés qu’ils sont nés dans cette époque qui a vu « la fin de l’histoire », avec l’écroulement du mur de Berlin et le triomphe du libéralisme économique. Mais aussi, qu’ils sont passés par les grandes écoles qui formatent les cadres dans la pensée unique, cadres qui profitant d’un système qui les paye grassement, le reproduisent sans se poser de question.
La folie à laquelle nous assistons avec la décomplexion d’un Macron ou d’un Darmanin, les mensonges outranciers de Véran, et globalement les dérives de la Macronie, c’est l’aplomb de personnes qui pensent détenir la Vérité, l’aplomb des patrons qui possèdent le pouvoir sur leurs employés, l’impudence des technocrate qui se pensent plus intelligents que leurs interlocuteurs !
Péché d’orgueil, de suffisance, de mépris, fanatisation sectaire qui justifie n’importe quelle action pour faire triompher le dogme : propagande, contrôle de l’information, censure, mensonges, négation de la répression… Tout ceci est la déclinaison de la banalité du mal, le visage d’un pouvoir ivre qui bascule dans le totalitarisme et n’en a pas conscience.
Car la folie, c’est de se croire démocrate lorsqu’on agit en tyran, et la folie serait pour nous, spectateurs, de croire en une simple dérive alors que nous assistons au début d’une dictature. A force ne pas vouloir penser dictature parce que nous conservons encore des institutions, pourtant largement dévoyées, c’est comme pactiser avec Hitler en 1933 sous prétexte qu’il faut conserver le dialogue pour éviter la guerre ... on connait la suite !
Car Macron est le produit du même type de chantage : tout plutôt que le RN. Avec ce type de raisonnement, on a permis de maintenir le dogme néolibéral au pouvoir depuis 40 ans, servi indifféremment par la droite et la gauche au nom de la grande peur du RN et du tristement célèbre TINA.
Ce chantage permanent émane du bloc bourgeois inquiet de préserver sa richesse et ses privilèges, celui qui a préféré la guerre au nom de « plutôt Hitler que le front populaire ». On en est toujours au même point depuis bientôt un siècle ! Le dogme est puissant et têtu dans sa folie meurtrière !
Alors que les voix de gauche se lèvent pour nous empêcher une fois encore toute sortie du système, je pense que le peuple nombreux des casseroles, comme avant lui le peuple des gilets jaunes, a compris. Il s’est levé pour dire STOP à l’imposture qui crée la reconduction du même et qui fait crever lentement et sûrement ceux qui créent la valeur, les riens qu’on a applaudi durant la crise covid puis tabassé largement.
Le petit peuple qui a compris ne vote plus. Il sait que le bulletin n’y changera rien, ce sera toujours la même politique. Ce peuple qu’on traite de haineux, d’inculte politiquement a parfaitement compris à quoi sert la fable démocratique, cette démocratie dévoyée dont il subit les conséquences depuis trop longtemps.
Le petit peuple refuse désormais le chantage de Macron ou son clone dans la lutte contre le RN, et n’ira pas davantage voter pour élire Marine. C’est dorénavant : NI MACRON NI LE PEN, c’est-à-dire le refus de toute solution électoraliste qui empêche la sortie du cercle infernal capitaliste. NI Hitler, Ni le front populaire.
Le peuple des casseroles cherche par tous les moyens à se rendre visible, à montrer qu’il existe, car les députés ne le représentent pas et personne dans le pays ne parle en son nom. La majorité est devenue invisible et inaudible.
Le peuple des casseroles montre qu’il compte peser dorénavant sur les décisions qu’il subit. Il montre que le système dit démocratique est une farce qui permet à une oligarchie qui a fait sécession d’imposer à tous sa vision du monde et que les institutions permettent de maintenir concrètement cette guerre de caste. Le petit peuple montre que la république mène la guerre contre la population.
Les casserolades sont le début d’une forme d’autonomisation, le début d’une révolte, multiple, partout, sans chef, sans mot d’ordre à part celui de « Macron démission » et sans vouloir lui trouver un remplaçant ! Le peuple prend confiance en sa force due au nombre, en sa détermination. Grâce à son imprévisibilité, il exerce son pouvoir de résistance et de résilience à l’oppression.
Face à la folie d’un dogme tout puissant et d’un pouvoir en roue libre, le peuple des casseroles tape et lance ce message : « nous ne vous laisserons plus faire, en tout cas, pas en notre nom ! »
PS : Le tract UNIR lancé sur le blog de Fly Rider, dit ce nouvel espoir de changement. UNIR Unité Nationale d’Insurrection et de Résistance. C’est une bouée jetée dans la mer, un message d’espoir pour les luttes à venir.
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