Lu ce matin sur le Média Jaune de Lorraine un témoignage hallucinant.
La police et la justice servent de police politique et de justice de classe ... L'enjeu est de faire stopper les manifestations qui restent la seule épine visible dans le pied de macron et de sa presse aux ordres pour laquelle tout va bien en France.
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LA POLICE DE NANCY A ENCORE FRAPPÉ, ELLE PERQUISITIONNE LE MAUVAIS DOMICILE
La police de Nancy bâcle une enquête, perquisitionne le voisin de l'accusé et anticipe la condamnation d'un innocent.
Rien de va plus dans les odieux murs qui sentent l'urine boulevard Lobau...
Lors de la manifestation du 18 septembre 2021 l'interdiction de manifester en centre-ville a cristallisé la colère des militants.
Quelques panneaux publicitaires avaient volé en éclats et les vitrines d'une assurance avaient été brisées.
Nous avons interviewé "Frédéric" qui vit une histoire incroyable tellement elle est remplie d'absurdités policières !
MJL : Bonjour Frederic tu étais sur la manifestation de Nancy, peux-tu nous décrire le début de cette répression absurde ?
FRÉDÉRIC : Jeudi de la semaine dernière la gendarmerie est venue chez ma copine pour savoir si j'habitais bien là.
Je décide de leur téléphoner pour savoir la raison de leur venue, le gendarme me dit que c'est la police de Nancy qui demande à vérifier que j'étais bien présent à cette adresse.
Le lendemain je reçois un coup de téléphone de l'inspecteur de police (ferry de Nancy) qui me convoque pour le mardi 5 octobre 2021 à 9h30.
MJL : Tu nous as confié que tu étais surpris de cette convocation samedi dernier, ils t'ont apporté plus de détails sur cette convocation par la suite ?
FRÉDÉRIC : Non, Ils refusent de me donner la raison de cette convocation et me font comprendre que je serai placé en GAV lors de mon arrivée (implicitement) .
MJL : Tu t'es rendu à cette convocation malgré le risque de garde à vue, tu peux nous expliquer la suite ?
FRÉDÉRIC : Le mardi je me suis présenté au commissariat, j'ai été directement emmené par ce même inspecteur et ils n'ont notifié ma GAV pour le motif suivant :
"Dégradation avec visage dissimulé", en l'occurrence les vitres d'une agence Axa.
MJL : La police a-t-elle respecté la procédure du placement en garde à vue.
FREDERIC : j'ai demandé à voir mon avocat ainsi qu'un médecin pour faire constater mon état de santé qui était indemne, aucunes traces de coups étaient à déplorer !
Sait-on jamais je connais la police... !
MJL : Comme c'est passé ton audition ?
FRÉDÉRIC : Après avoir vu l'avocat j'ai démarré l'audition, j'ai demandé à garder le silence.
J'ai remarqué que le policier essayait immédiatement d'inclure les 3 phrases que nous avons échangés dans la pièce où j'ai été placé en GAV au procès-verbal.
Je comprends alors que je ne parlerai ni en audition ni hors audition.
MJL : À la fin de ton audition, la police décide de faire des perquisitions, peux-tu développer ?
FRÉDÉRIC : Après avoir refusé de répondre aux questions de l'enquêteur, vers 14h30 les policiers viennent me chercher pour se rendre dans deux villes de Moselle est faire des perquisitions.
MJL : Sais-tu ce qu'ils vont chercher lors des perquisitions ?
FREDERIC : Je ne connais toujours pas à ce stade les éléments qui m'inculpent et me disculpent dans cette folle affaire.
MJL : Sur la route tu n'as pas eu de problème avec les policiers ?
FRÉDÉRIC : Non, mais après 1h30 de conduite à 150km/h sur des routes limitées à 70km/h, je comprends que les 3 policiers ne connaissent pas du tout la région Lorraine où ils officient. ( rires ).
MJL : Dans ton histoire, la perquisition est incroyable, tu peux nous décrire la chose ?
FREDERIC : Je suis arrivé devant l'immeuble de ma copine.
En entrant dans l'immeuble, j'ai désigné la première porte à gauche, les policiers vraiment très peu "intelligents" ce que j'ai constaté durant mes auditions et le temps passé avec eux, m'accusent de mentir et de les inciter à casser la mauvaise porte.
Ils étaient équipés d'un bélier prêt à défoncé la porte.
Au final, ils jettent alors leur dévolu sur une porte un peu plus loin !
MJL : Du coup c'est pas la bonne porte ? C'est chez qui ?
FRÉDÉRIC : Un appartement vacant d'un voisin en chantier...
MJL : Ils lui ont fracturé la porte ?
FRÉDÉRIC : Non, la porte était ouverte, ils sont entrés sans difficulté à l'intérieur.
Je leur ai dit qu'ils n'avaient pas le droit de rentrer, ils n'ont dit de me taire...
MJL : Ils ont bien dû se rendu compte de leur bêtise non ?
FRÉDÉRIC : Non, le truc, c'est qu'ils ont trouvé une fiche de paie de ma copine, ce qui est normal, car elle y stocke de vieux effets.
MJL : Du coup ils n'ont rien à perquisitionner et à récupérer ?
FRÉDÉRIC : Si, c'est vraiment dingue, ils ont entamé alors la perquisition en ramassant tout le matériel nécessaire à la réparation des dégâts des eaux, marteaux, pince multiprise etc ...
MJL : Mais ils n'avaient pas le droit de perquisitionner ton voisin, après avoir ramassé les différents outils vous êtes repartis ?
FRÉDÉRIC : Non, j'ai très vite compris que j'avais affaire à 3 rigolos, nous avons visité aussi les immenses caves de l'immeuble, mais aussi un ancien théâtre à l'arrière de la propriété, ils ont ramassé des outils par ci par là avant de reprendre la route.
MJL : vous avez pris qu'elle destination du coup ?
FRÉDÉRIC : Nous sommes partis ensuite pour Saint Avold où nous avons effectué une deuxième perquisition au domicile de chez mes parents qui est mon adresse officielle, forcément, rien n'y sera découvert.
MJL : Tes parents étaient présents lors de la perquisition ?
FRÉDÉRIC : Oui, les policiers ont même présenté des photos à mon père pour qu'il confirme que c'est bien moi dessus.
Il n'a pas pu m'identifier car elles étaient illisibles.
Les policiers décident alors de commencer à rechercher ma copine.
MJL : Pourquoi vouloir maintenant chercher ta copine ?
FRÉDÉRIC : Il la soupçonne aussi d'être sur certains clichés durant la manifestation.
MJL : Comment ils ont procédé pour la contacter ?
FRÉDÉRIC : Ils ont téléphoné à son travail, à la mairie etc...
En fait, ils voulaient à tout prix trouver mon domicile, car l'appartement en chantier perquisitionné quelques heures plus tôt commençait à les faire cogiter.
Pourtant, j'avais désigné le vrai domicile au préalable, mais ils ne m'ont pas cru...
MJL : Ils n'ont rien obtenu, ils ne sont pas prêts à résoudre une enquête ces clowns...
Tu peux nous décrire ton retour sur Nancy ?
FRÉDÉRIC : Nous sommes rentrés à Nancy, les policiers ont dû s'arrêter près d'un accident de la route (ils étaient perdus ) pour que d'autres flics leur expliquent comment rentrer rapidement à Nancy, alors que ma ville est pourtant traversée par l'autoroute A4, autoroute qui relie Metz à la frontière allemande...
MJL : Mais tu as eu affaire à la fine fleur de la police... Des vrais ânes !
Lors de ton arrivée au commissariat rien de particulier ?
FRÉDÉRIC : Une fois au commissariat je suis rentrée en cellule pour dormir et j'ai été transfère le lendemain au tribunal.
MJL : Du coup l'affaire avance ? Tu sais pourquoi tu es là et se qu'ils te reprochent. Tu as pu travailler sur ton dossier avant ton audition ?
FRÉDÉRIC : Oui, je peux enfin accéder au dossier avec mon avocate, des dizaines de photos tirées de vidéosurveillance et du live d'un journaliste indépendant "paparazzi".
Sur la totalité des clichés, très peu me concernent, le dossier fait plus de 15 cm d'épaisseur concernant cette manifestation...
MJL : Du coup tu clames ton innocence, tu sais quelles sont les preuves à charge contre toi ?
FRÉDÉRIC : Je suis inculpé pour avoir la même paire de chaussette que l'auteur des dégradations en l'occurrence de marque "lotto"... , les chaussettes officielles de 70 millions de français...
Non mais sans blague, c'est des chaussettes très rependu on en trouve partout !
Après ils ont distingué que je portais des baskets de type Stan Smith elles aussi très populaires, c'est les chaussures quasiment les plus vendues !
Avec un dossier aussi ridicule, mon avocate décide de plaider la relaxe, le dossier est vide !
MJL : Des chaussettes... Et des Stan Smith comme preuve ? On n'a jamais vue ça !
FRÉDÉRIC : Attends, il y a pire ...
Je mesure 1.80 m, une taille plus ou moins standard, pas de tatouages ni de signes pouvant m'inculper avec certitude !
Le casseur ou la casseuse elle ou lui, dissimule particulièrement son visage et est vêtu de noir, moi je suis tout en blanc du début à la fin de la manifestation !
On m'accuse de m'être changé dans un chantier mais encore une fois aucune image de moi qui retire des habits !
Sur les vidéos on me voit à côté du chantier comme on voit beaucoup de monde...
MJL : Bon on a compris, tu as affaire à des incapables qui cherchent la première personne qui pourrait plus ou moins ressembler à la personne qui a cassé la vitrine.
Du coup, raconte-nous le tribunal ?
FRÉDÉRIC : Là aussi c'est hallucinant...
Il est 22h00, la salle du tribunal est entièrement vide si ce n'est mes parents.
Ces derniers ont fait 120 km car ils étaient étrangement déjà prévenus de ma peine par l'assistante sociale du tribunal, du bracelet électronique bien avant mon procès, c'était irréaliste !
Le plus rageant c'est que nous étions 7 à passer au TGI, je suis arrivée le premier et je suis passée le dernier...
Personne de l'extérieur n'a pu voir la suite ...
Je débarque là-dedans, tout le monde est contre moi je ne peux pas en placer une alors que j'avais vraiment moyen de me défendre étant dans la capacité de le faire devant la justice et non devant la police.
La procureur prêche 10 minutes contre moi, me reproche d'avoir fait constater mon état par un médecin sous entendant que je ne faisais pas confiance à la police.
MJL : Non mais désolé je te coupe, qui fait encore confiance à la police aujourd'hui ?
Encore un fois tu en es la preuve...
Désolé, mais je ne peux pas me retenir...
FRÉDÉRIC : Pas de problème, on me reproche également d'avoir fait usage de mon droit au silence.
MJL : C'est pourtant bien connu...
Ne jamais parler aux policiers qui peuvent déformer tes propos, tu as bien fait !
FRÉDÉRIC : Attends, ils vont plus loin, je n'ai pas de casier mais on refera le procès de faits pour lequel j'ai été relaxé ou dont je suis sortie libre de GAV, on fera le procès de ma personne, la seule réelle condamnation est un outrage et rébellion de 2011, tout mon dossier évoque des manifs, le procès est politique au final !
La procureur et la juge montrent très vite leur dégoût visa vis des manifestations et des manifestants.
Je suis selon elles un casseur confirmé qui prémédite ses actes et qui à la haine des institutions.
MJL : Désolé de te dire ça, mais il y a de quoi détester la police digne d'une police grolandaise sur ton histoire...
Du coup ça se termine comment cette histoire ?
FRÉDÉRIC : Les chaussettes ne peuvent se tromper et c'est la preuve ultime !
La juge réclame 6 mois ferme en bracelet à effet immédiat 1 an d'interdiction de manifestation, 5400 euros de préjudice pour les fenêtres et un stage de citoyenneté pour corriger le méchant casseur qu'ils pensent que je suis et me donner l'amour de la patrie.
MJL : Partie où les principaux représentants et défenseurs sont des raclures de toilettes sèches tu m'excuseras...
Du coup le verdict final après délibération ?
FRÉDÉRIC : Je serai finalement condamné à 6 mois de sursis, 2 ans d'interdiction de manifestation à Nancy et renvoyé en janvier pour évaluer le coût des réparations des vitres.
MJL : Tu souhaites mettre en garde certain.es militant.es car tu as fait face au désastre technique.
FRÉDÉRIC : Je vais faire quelques précisions :
J'ai été identifié par la reconnaissance faciale, j'ai mangé quelques minutes avant la manifestation sur un banc.
Une caméra filmera je dirai même photographiera mon visage au vu de la netteté du cliché alors que j'étais juste en train de manger...
Ensuite lorsqu'ils concluront que l'homme ou la femme en noir aux chaussettes lotto me ressemble alors que je suis habillé en blanc, les clichés qu'ils ont pris de moi préalablement en train de manger seront confondus par le logiciel avec des millions d'autres.
En ressortira mon nom, puis une infraction routière de juin, un clignotant oublié, le PV de cette infraction sortira le nom de la propriétaire du véhicule et son adresse.
Là les policiers feront la déduction que je vis chez elle et enverront une patrouille de gendarme vérifier discrètement, mais malheureusement pour Nancy ces derniers sonnent à la porte, je les rappelle sur le numéro laissé à ma copine, mon numéro sera transmis à Nancy qui fera borner mon téléphone plusieurs fois pour confirmer que je vis bien chez elle.
Le bornage sera utilisé une dernière fois pour savoir où je me trouvais le samedi 18 septembre 2021, le téléphone étant éteint quelques heures ce jour-là ils concluront la préméditation alors que la plupart des manifestants coupent leur téléphone avant les manifestations !
Le tout pour dire de faire attention avec la technologie car elle peut être dangereuse et envoyer des personnes devant les tribunaux pour rien.
MJL : Du coup comment va se passer la suite ?
FRÉDÉRIC : N'ayant rien fait de mal, je ne peux pas laisser faire ça !
J'ai donc fait appel et j'ai reçu la confirmation ce vendredi comme quoi il est bien pris en compte.
MJL : Tu souhaites du soutien ?
FRÉDÉRIC : Oui, je suis très confiant pour l'appel, c'est vraiment dingue, ils ont voulu attraper la première personne venue et en faire un exemple....
Si des personnes peuvent venir me soutenir ça serait top !
MJL : Merci Frédéric
FRÉDÉRIC : Merci à toi
KLL pour Média Jaune de Lorraine